CHRONIQUES ALBUMS

2008 n’aura pas été une année comme les autres pour les français de ONESTA. Un premier album début 2008 avait permis à nos français de montrer l’étendue de leur talent et beaucoup de dates leurs permirent d’exposer leur rage sur scène. Fort de tout ça ONESTA revient en ce froid mois de décembre avec un nouvel album signé Francis Caste (entre autres THE ARRS et ES LA GUERILLA).

Les éléments ONESTA sont toujours au rendez-vous et le groupe ne semble pas avoir beaucoup évolué d’un point de vue musical, puisque la ressemblance avec MADBALL est toujours aussi présente. Les compositions sont courtes (12 chansons pour 23 minutes) et l’efficacité est le but recherché. Autant dire que dans ces brèves chansons le groupe ne recherche pas la mélodie. Violent, groovy ou encore catchy sont trois qualificatifs qui résument parfaitement le son de « We got game ». Le travail avec Francis Caste a, de toute évidence, permet au groupe de densifier sa musique. Les guitares sont tout particulièrement acérées et la basse, profonde, est un régal. Le seul élément de production qui pourrait perturber serait le chant. Sur le précédent album la voix était très bonne, pourquoi est-elle donc sur ce dernier dénaturée par une distorsion vocale inutile ? Certes, cela n’est pas gênant outre mesure puisque les chansons se tiennent et que l’écoute passe bien, mais il y a de quoi être un peu surpris la première fois qu’on entend le Cd. On retient de ce « We got game », des refrains puissants, un peu tous dans la même veine, mais toujours accrocheurs et incitant clairement au mosh-pit, un très bel exemple serait l’excellent « Call to freedom », dont le titre en dit gros sur l’esprit « NY Hardcore ».
Vous l’aurez compris, si vous aimez ce type de musique vous aimerez ONESTA tant il sait maîtriser tout les éléments du style. Néanmoins, il est difficile de ne pas être un peu critique vis-à-vis de cet album. Que retenons-nous finalement ? Que le groupe n’a pas tellement évolué depuis le dernier album, et qu’en plus il ne nous offre que 23 minutes de musique. Certains seraient tentés de dire qu’il y a là quelque chose d’opportuniste, d’autres penserons qu’il s’agit plutôt d’honnêteté ce qui dans l’absolu serait très cohérent, onesta signifiant honnêteté en italien.

En conclusion, difficile de donner une note à un tel album. La musique est bonne, cela est indéniable, mais quelque chose manque, nous ne parvenons pas véritablement à être surpris, nous ne pouvons même pas dire si le groupe joue avec les clichés ou si il les applique. De toute évidence cet album trouvera au moins des amateurs auprès des fans de MADBALL.