ANANTA In medias res [ 2008 ] |
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Durée : 75.41 Style : Metal/hardcore moderne |
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Interview : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 29 décembre 2008 , réalisée par GOHR | ||||
ANANTA est un groupe qui fait parler de lui actuellement. Il faut dire que le groupe cumule les curiosités. Tout d’abord, ce premier album, intitulé « In media res » est produit par un Guillaume Bideau (chanteur deMnemic, One Way mirror) s’essayant pour la première fois à la production d’un disque de A à Z. Ensuite, fort d’avoir un producteur singulier, à peine ce premier album est sorti que voila déjà ANANTA en tournée, en ouverture d’une pointure internationale : SOILWORK. Qu’en est-il de ce « In media res » ? Ma critique ne sera pas spécialement enjouée. Pour avoir vu le groupe sur scène, je ne reconnais de lui, sur cet album, que son niveau technique et sa précision. Ce qui fait la différence avec le groupe live, bien énergique, est la production un poil trop « moderne » sur album. Les goûts et les couleurs on n’y peut rien, certes, mais à moins d’être fan de techno, il sera difficile d’accrocher à cet album dès la première écoute, tant la production est peu organique. Les guitares sont froides, la batterie sent les trigger à plein nez, même le chant est suppléé d’une distorsion vocale alors que sur scène le hurleur s’en passait et s’en sortait très bien. Autre détail horripilant, il y a écrit sur les fiches promotionnelles du groupe ainsi que sur les publicités qu’il incarnerait une « nouvelle vague de Heavy-métal français ». Le mélange proposé par le groupe, n’a rien d’une nouvelle vague et s’inscrit totalement dans la continuité d’un album qui n’a rien de neuf, à savoir « What hell is about » de DAGOBA. De fait, nous y retrouvons tous les mêmes éléments. les rythmes Hardcores et les riffs saccadés dominent, toujours accompagnés par une basse présente et groovy, ainsi qu’une batterie complexe, au jeu solide mais pas spécialement original. On serait aussi tenté de penser à TEXTURES ou SOILWORK, puisque les parties les plus posées sont assez proches des siennes. Le chant est par moments assez planant et le clavier atmosphérique tente de nous amener dans de nouvelles sphères. Cela n’est qu’en partie réussi, en raison de l’impression de déjà vu, on retient néanmoins quelques moments très efficaces et pourvus d’une certaine puissance émotionnelle, un bel exemple serait la chanson « Color », un des titres les plus spéciaux de l’album puisqu’il est très inspiré de Death-métal suédois. En fait, l’album a une qualité qui est indéniable, il s’agit de sa progression. Ce dernier fait tout de même une heure et quart et le groupe ne tombe pas dans le piège de balancer dès le début ses singles et de faire ensuite un gros remplissage. A contrario, plus nous avançons dans l’album plus les titres gagnent en consistance et plus les plans accrocheurs s’enchaînent. Ainsi en avançant nous tombons nez à nez avec de sympathiques surprises comme le très alambiqué « a Strange day » et l’excellente Power ballade progressive « Ballad of violence », chanson de neuf minutes terriblement bien maîtrisée et forte sur tous les points. En conclusion, le Métal moderne de ANANTA n’est pas si moderne que ça puisqu’il ressasse des éléments déjà présents dans bon nombre de formations contemporaines. Nous sommes avec « In media res » en présence d’un album qui manque de maturité et bien que la production corresponde aux canons esthétiques de notre temps, une certaine fragilité ressort de tout ça. Ce n’est donc pas les guests, de musiciens de EYELESS ou de MNEMIC qui permettront de faire illusion : ANANTA se cherche encore. Attention, « In media res » contient certaines chansons très bonnes et les amateurs de musique moderne y trouveront sûrement leur pied. |
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