AEVERON Existential Dead End [ 2008 ] |
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Durée : 48.15 Style : Melodic Death |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
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Chronique : 23 décembre 2008 , réalisée par Jezabel | ||||
Aeveron. Un nom qui ne restera pas confidentiel bien longtemps. Du moins la formation germanique, qui sort cette année son troisième album, mérite amplement de croiser la route du succès et de la reconnaissance. Forts d’expériences musicales variées avant la fondation du groupe, ses membres se sont unis en 2002 pour accoucher d’une musique somptueuse et riche, aujourd’hui plus qu’aboutie comme le prouve leur dernier album « Existential Dead End ». Autant le dire d’entrée, cet opus de death mélodique est une des excellentes surprises de l’année ! Virtuoses et inspirés, les combattants teutons attaquent les hostilités à grand renfort de double pédale, monstrueuse et enlevée à la fois, le tout soutenant les volutes d’un clavier majestueux auquel se mêlent la voix caverneuse, tendue et sublimée par la venue sur certains passages de son comparse, plus orienté black-métal au niveau de ses vocales. Les riffs sont puissants, épiques et furieux. Un temps de repos baigné par un break mélodique de toute beauté et la légion ardente repart pour un final qui ne faiblira plus jusqu’à l’achèvement dans les brumes et le sang. Enfin, c’est la vision post-apocalyptique et mélancolique qui s’impose à l’esprit après ces sept minutes d’une ouverture magistrale. La seule pensée qui suit est « pourvu que ça dure ». Thor et tous les Ases soient loués, la prière païenne se voit largement exaucée ! Tout du long d’un album qui réveille les instincts guerriers, s’entrelacent des rythmiques aussi exaltées que les mélodies d’orfèvres jouée par les guitares, la hargne et l’aliénation trouvant personnification dans les profondeurs gutturales d’un chant qui sait pourtant rester clair, n’en étant au final que plus prenant. Envoûtant. Au même titre que les intrusions habiles de claviers, qui s’insinue sur certains titres pour donner un souffle symphonique inattendu et grisant à l’ensemble. « The Embodiment Of All Misery » s’offre même le luxe d’un refrain accrocheur, d’une intensité et d’une noblesse touchant au sublime. C’est le souffle des lointaines contrées nordique, le combat des braves, leurs souffrances et leurs tourments que nous content les bardes d’Aeveron, durant ce retour en arrière vers des temps héroïques et ténébreux qu’est « Existential Dead End ». Magistral. Ce mot résume à lui seul le sentiment qui perdure longtemps après l’écoute de ce superbe album. Une production sans bavure, cerise sur le gâteau, fait de l’ouvrage une sombre perle noire sur laquelle vous devriez vous jeter sans vergogne. Ils le méritent - pour avoir su ciseler un rare bijou dans le cœur même de l’obscurité – et vos oreilles averties aussi ! On se plaint assez souvent du manque de qualité pour enchanter nos tympans, pour ne pas laisser passer un trésor quand il est à portée. Aeveron tutoie les sommets, avec grandeur et superbe, sans jamais lasser ou sombrer dans la facilité. Que du bon, du très bon même. Un grand album, qui espérons le, sera un pas de plus sur les sentiers de la gloire pour un groupe qui vaut son pesant d’or et également que le suivront de nombreux descendants. En attendant de voir confirmer le fait qu’un groupe majeur, qui n’aurait pas à rougir de sa carrure devant des géants comme Wintersun ou encore Ensiferum, est né et arrivé à maturité… vous pourrez toujours vous repasser « Existential Dead End » sans cesse et sans remords. |
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