BLOODSWORN All Hyllest Til Satan [ 2008 ] |
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Durée : 32.00 Style : Black Metal Sataniste |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 19 décembre 2008 , réalisée par Jezabel | ||||
Les femmes et les enfants d’abord ! Et que ceux qui ne veulent pas finir prématurément avec un sonotone s’enfuient à toutes jambes aussi. Bloodsworn débarque et entend bien vous enfoncer manu militari dans le crâne leur conception de la…musique. Nous y reviendrons. "All Hyllest Til Satan" est un album qui a été maintes fois repoussé de sortie. Si j’étais langue de vipère, je dirais que ça aurait du continuer et que cela n’avait sans doute rien à voir avec de quelconques ennuis financiers des différents labels, mais plutôt avec un regain de lucidité face à la torture auditive imposée par les diaboliques norvégiens. Passons sur les tenues de pics et de cuir agressif des démons venus du froid et de l’ombre, ainsi que sur de peu reluisantes imageries lorgnant vers l’anti christianisme primaire et même, ô charme ultime de ce groupe de joyeux lurons, vers un nationalisme virulent… Et concentrons nous sur ce qui est sensé nous unir par delà les idéaux et les frontières, à savoir le son. Si Bloodsworn et leur album devaient servir de promotion à la Norvège pour attirer des touristes, pas de danger, aucun sans doute ne voudrait passer la frontière de crainte de sombrer dans un chaos sanguinaire et cauchemardesque, animé d’une cacophonie sensée être de la musique et qui s’abat sur les esgourdes sans aucune pitié. Le combo annonce la couleur, ils jouent du « pur black metal sataniste ». D’accord, c’est un parti pris déjà vu et même désiré par certains, et l’on ne s’attend pas à de jolies berceuses pour marmots un peu trop turbulents. Mais même l’enfer à…ou devrait avoir ses limites. S’en est à un tel point de la négation de toute notion de mélodie que je peine sincèrement à trouver comment décrire l’expérience difficile que peut être "All Hyllest Til Satan". Imaginez une sorte de bouillie sonore, où l’on se prend chaque note et instrument en pleine poire à vitesse supersonique, additionnée de hurlements vocaux à filer une crise d’apoplexie à mamie… et vous aurez une petite idée de ce qui vous attend au tournant. Après, si vous êtes téméraire et amateur de sensations extrêmes, vous pourriez trouver votre compte dans le déchainement de décibels et de, disons le clairement, bruit…qu’est ce maelstrom auditif. Impossible en ce qui me concerne de trouver un point positif autre que sa durée à la galette de Bloodsworn. C’est court, une petite demi heure, et pour une fois tant mieux ! Même s’il semble que le groupe ait peut-être voulu faire une dédicace spéciale à Einstein et sa théorie de la relativité, le temps paraissant odieusement s’étirer à l’écoute de l’opus. L’effet d’un maléfice quelconque ? Probablement juste le manque criant de subtilité d’un album, qui s’il a été voulu comme la personnification de ce qui attend les pécheurs, donne illico l’envie de se racheter une conduite pour espérer échapper à une éternité de souffrances des tympans. Incompatibilité entre black metal et un minimum de pitié salvatrice envers l’Art et ses servants ? Bien sûr que non, nombre de groupes - même parmi les plus radicaux - l’ont déjà prouvé avec violence ET talent. Ici, tout n’est que brutalité et hostilité, mal canalisées, plutôt comme littéralement vomies sur tout ce qui passe à portée que partie intégrante de compositions pensées et utilisées à bon escient pour faire passer leur message. Mais si pour vous, black metal rime avec profanation totale de gammes, brasier de haine et de furie absolument déchainée et que l’inutile ne vous fait pas peur… je vous souhaite bon voyage dans la Géhenne. En vous recommandant aussi de faire provision d’antimigraineux. D’ailleurs je vous laisse pour aller en gober quelques uns et attendre de récupérer possession de ma pauvre cervelle. Et comme le disent eux même les gaillards via le titre qui ouvre les portes de l’enfer : « Frykt Djevelen ». Craignez le démon, un bon conseil cette fois, en effet. Bien à vous, feu Jezebel. |
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