CHRONIQUES ALBUMS

Et oui ! Le Stoner a le vent en poupe ces derniers temps ! Boosté par la popularité de DOWN, le gros rock qui tache façon sudiste alcoolique américain, qui marche plutôt bien actuellement. On revient à une musique plus direct, accessible et basique alors pourquoi sans plaindre ? Dans ce petit monde du Southern rock, voici venir le nouvel album éponyme de Space Probe Taurus, qui après une période au début des nineties (sous le nom de Snake Machine) plus orienté acid-rock-fusion-psyché est revenu (au bon moment ?) à des titres plus rentre dedans.
Mais ici on est en suède et non aux states et on ressent quand même de fortes influences scandinaves Fuzz Rock, où comment avec une musique simple et profondément rock, on se retrouve soudain transporté dans un vieux local de répète enfumé dans une ambiance plutôt 70’s.

Comme je vous le disais plus haut ici, point de shredding pour musicos intellos, ici on fait dans le direct, dans le gras et l’efficace. Bon on est quand même clairement plus dans le gros rock que le metal : son roots un brin crade, mid tempo groovy, et chant typique son à l’honneur. Attention qui dit musique simple ne dis pas manchot émettant trois notes pour faire une chanson. Les musiciens ici ne sont pas des branques et ce qu’ils font, ils le font bien ! Et pour donner de l’ampleur à des riffs simples, rien de mieux qu’un bon groove assuré par un batteur bien inspiré. A noter aussi les chorus de guitare efficaces et typiques du style. L’ensemble est souvent dans mid tempo un brin psychédélique mais le groupe sait mettre un peu la gomme pour nous réveiller de temps à autres. Les titres s’enchaînent et ne nous lassent pas, même si ils dégagent un petit coté « lendemain de cuite difficile» lancinants. Mention également à la pochette très seventies.

Voilà un album fort sympathique, qui vous donne envie d’avoir les cheveux sales, de boire du whisky bon marché, cigarette au bec en jouant de la gratte dans votre salon bordélique et de s’en foutre éperdument. Bref c’est rock dans tous les compartiments, et même si ce n’est pas nouveau, ça fait quand même du bien par où ça passe. Un album efficace d’un bout à l’autre.