CHRONIQUES ALBUMS

TANGAROA, c’est le nom d’une déesse de la mer polynésienne, c’est aussi celui d’un groupe qui mélange allègrement parties Grind et Mathcore. Ceux qui ont écouté leur précédent EP ‘Day’ en ont sûrement gardé quelques séquelles et je vois déjà un large sourire maso se dessiner sur leur visage face à cet album ‘One hand for the knife, one hand for the throat’…

Un titre à l’image de la majorité de leurs morceaux, interminable. N’allez pas croire pour autant qu’ils soient ennuyeux, au contraire, pas le temps de s’ennuyer vu le déluge de riffs que contient cet album. C’est bien simple, avec autant de riffs différents, là où TANGAROA fait un album, n’importe quel autre groupe de n’importe quel style aurait pu en écrire une demi-douzaine au moins. En revanche l’auditeur non-amateur de structures prog et autres compositions mathcore va vite se retrouver noyé et va décrocher. Il faut dire qu’à côté de ça Meshuggah à l’air de jouer de la pop et de faire des structures couplet/refrain.
Techniquement les musiciens sont ici inattaquables, le niveau vole très, très haut… et ce qui devait arriver arriva. Comme bien souvent à un tel niveau de complexité et de technicité on perd l’émotion, et si l’on ressort de l’écoute sur le cul, on n'en a rien retenu et l’on ne ressent rien. L’envie d’y revenir est assez moindre, si ce n’est pour essayer de mieux comprendre ce qui se passe.

Au final TANGAROA présente là un album qui laissera de marbre nombre d’auditeurs de par sa musique qui si elle est difficilement critiquable manque cependant sévèrement d’âme. Les acharnés de Mathcore et de musique ultra technique y trouveront tout de même largement leur compte, et après tout c’est bien à eux que s’adresse ce disque, donc l’objectif est en grande partie atteint.