ORPLID Greifenherz [ 2008 ] |
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Durée : 51.35 Style : Dark folk/ambiant |
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TECHNIQUE |
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Chronique : 30 octobre 2008 , réalisée par S.Y.L. | ||||
Orplid fait partie de ces groupes méconnus qui donnent l'envie, dès qu'on les entend, de se replonger dans l'ensemble de leur discographie. La surprise n'en est que plus grande en constatant que celle ci comporte déjà de nombreux albums, tous s'étant glissés dans un anormal anonymat musical tant la qualité y est présente. A la différence de leurs précédentes réalisations, la dark folk d'Orplid évolue ici vers des sonorités plus expérimentales. L'emploi d'instruments folk se voit ainsi nettement diminué, même s'ils demeurent (avec un passage en guitare acoustique et viole sur Falken-Eid II), au profit de l'utilisation de machines électroniques en arrière plan. Celles ci dégagent ainsi de nouvelles atmosphères, étranges, planantes et froides (« Der anarchist »). La douceur et le timbre des vocaux féminin rappellera à beaucoup l'excellent chant de Faith and The Muse, alors que les phrasés masculins s'orienteraient davantage vers un Deine Lakaien (« Myrmidonenklage ») des grands jours. Œuvre minimaliste mais construite, Greifnherz demeure d'un bout à l'autre chargée de symboles, mêlant aussi bien hommage aux vers de Frank Wedekind et Rolf Schilling, que clin d'œil envers le groupe Immortal, avec l'étrange « Traum von Blashyrkh ». Le duo allemand parvient sans peine à dégager des ambiances superbes, et touchantes (« Des Sperbers Geheimnis ») parfois torturées ou du moins peu conventionnelles avec un certain aspect martial, mettant en évidence une redoutable efficacité et un talent certain à savoir composer. Lignes épurées, efficacité maximisée, chaque titre est un univers à lui tout seul, et une douce tristesse vient progressivement se superposer à la froideur de Greifenherz. Qui a dit que dans le créneau dark folk tout était identique? Orplid ajoute sa pierre à l'édifice musical, faisant progresser le style vers de nouvelles pistes sonores et ça, ce n'est pas rien. |
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