CHRONIQUES ALBUMS

Vous voulez une histoire belge, alors la voici. Il était une fois un groupe qui s'appelait CHIMAERA et qui profitait de la vague métalcore, mais qui tout d'un coup se métamorphose en combo de thrash "nouvelle vague" sous le nom de THE DYING. Explications, CHIMAERA débute en 2000, sort une démo, puis deux albums, donne des premières parties en concert avec Exodus, Arch Enemy, Avenged Sevenfold, Misery Index, etc...Mais le nom de la formation risque d'être confondu avec les Américains CHIMERA, alors c'est un nouveau départ en 2006, nouveau nom, nouveau style et nouveau label, le résultat concret étant une nouvelle galette intitulée "Triumph Of Tragedy" qui va sortir en Décembre prochain.

Vous voulez une chronique Belge aussi ? Et bien non, ce sera la chronique de Pavillon666 qui débute en même temps que le premier titre du nouvel album du quintette dynamique et agressif de Limburg (Belgique au cas où...). Parlons sérieusement maintenant après le premier passage de la rondelle dans le mange-CD, la première impression n'est pas bien fameuse, alors repassons le tout en boucle pour en extraire la substance, pour trouver la justification de ce thrash "nouvelle vague", dixit le groupe.
Ce thrash qui nous fait penser tout de suite à Overkill, Testament mais surtout à Kreator. En effet le chanteur essaie de retrouver les intonations de voix de Mille Petrozza, mais au final n'y arrive pas ou si peu, donc ça devient vite lassant au fil des titres.
Au point de vue musical, c'est plutôt speed avec pour seuls éléments de soi-disant modernité, l'incorporation dans les compositions d'un bol de death mélodique style Göteburg, d'une touche de hardcore et d'une pincée de Down. Mais le mélange n'est pas génial à la sortie. Les guitares sont souvent en "background", sauf sur le dernier titre "Slaves Of Tomorrow" où les soli nous sont offerts généreusement.
Dans les éléments bien mis en avant, on trouve bien sûr la voix mais aussi une rythmique très présente où la batterie se taille la part du lion comme dans "Gotham". Le tout est quand même un peu trop rapide et surtout linéaire. Il manque un peu de mid-tempos tranchants comme savait en effectuer le Machine Head des débuts qui réenventait le thrash à la sauce "Mader" (connue celle-là !).

Tout cela pour vous dire que ce "Triumph Of Tragedy" ne va pas rester dans les mémoires, mais se laisse écouter sans plus, avec un parfum de déjà bien trop entendu souvent dans cette catégorie. Alors, si vous avez les moyens et que vous êtes collectionneur acharné, oui pourquoi pas après tout ! Pour les métalleux en pleine période découverte, il vaudrait mieux attendre quelque chose de plus ébouriffant, plus accrochant en somme ou bien réecouter les classiques du genre.