CHRONIQUES ALBUMS

Qui ne se rappelle pas de THE AMENTA et de leur premier album « Occasus », album fort original et très réussi surtout pour une première réalisation. L’heure est donc venue pour nos australiens de confirmer leur talent et par-là même leur statut de groupe novateur.

La première chose qui frappe avec « Non » c’est qu’il porte bien son nom… Car il transpire de cet album une froideur et un négativisme capable de terroriser le plus zen des hippies. Les accents industriels sont encore plus présents que sur le premier opus dégageant par la même une atmosphère futuriste et mortuaire. Si THE AMENTA fait partie de ces rares groupes qui tentent de bousculer les codes du Death Métal pour écrire un des avenirs possibles du genre, on ne pourra cependant pas leur reprocher de ne pas respecter son fond macabre et technique. Ils ne sont en effet pas que de bons bidouilleurs de sons, ce sont également de très bons musiciens, et de toute façon quoi qu’en disent les puristes, pratiquer un Métal agrémenté de machines nécessite une rigueur et une précision à toute épreuve.
Ici les guitares et les basses sont constamment cernées par des multitudes de samples (chaque morceau a nécessité plus de 100 pistes différentes c’est vous dire!), mais jamais noyées, et c’est là que se trouve sans doute le secret de la réussite de cet album. Certains morceaux comme « Skin » nous plongent dans un univers très indus assez proche de ce que nous pouvons retrouver sur le dernier album des black métalleux de Dodheimsgard par exemple. D’autres sont nettement plus orientés Death et font penser à des groupes comme THE BERZERKER ou les 2 dernières productions des polonais de HATE. Dans tous les cas ce qui frappe c’est cette ambiance froide et captivante qui reste là tout au long des 12 morceaux qui composent « Non ».

Ce 2ème essai confirme donc tout le bien que l’on pensait de THE AMENTA qui en l’espace d’un album passe de la catégorie « groupe à surveiller » à celle de protagoniste majeur d’une nouvelle forme de Death Métal qui ne demande maintenant qu’à se répandre. Reste à voir maintenant si le public sera assez ouvert et réceptif.