CHRONIQUES ALBUMS

On ne présente plus AXEL RUDI PELL, qui avec la régularité d'un métronome, sort presque chaque année un nouvel opus depuis près de vingt ans. Le guitare-hero Allemand et son groupe nous avait pourtant emmené sur les chemins du pseudo-concept album avec "Mystica" (2006) un peu controversé dès sa parution. Et puis aussi en 2007, ARP a voulu se faire plaisir avec un album de reprises "Diamonds Unlocked", où l'on pouvait retrouver, revues et corrigées à la sauce métal, des compositions de U2, KISS, MONTROSE, RIOT et même THE WHO. Galette qui à fait polémique entre ses partisans et ses détracteurs, mais c'était bien vu au final ! Pour en revenir aux œuvres légendaires bien heavy-metal du groupe, rien de mieux pour faire suite que ce "Tales Of The Crown" qui va vous arriver droit dans le cerveau ce 27 Octobre 2008 et qui devrait nous surprendre encore une fois.

Après une première écoute de la chose, je puis déjà affirmer que les fans d'AXEL ne vont pas être déçus du voyage dans les Contes de la Couronne 2008. C'est le retour en force de la formation Allemande qui remonte au créneau comme au bon vieux temps, mais avec encore plus de puissance et une certaine modernité. Nous entamons la lecture du CD avec, non pas un titre speedé, comme nous aurions pu nous y attendre, mais avec un mid-tempo très heavy, très Sabbathien en somme. Et puis la suite se boit (s'écoute) comme du petit lait avec la patte guitaristique du maitre, reconnaissable d'entre tous les profs de la 6 cordes. Le line-up est un assemblage de musiciens poids lourds du style et le tout est couronné par la voix exceptionnelle de Johnny Gioeli, tantôt mélodique à l'extrême, tantôt rapeuse et accrocheuse.
Tout est bon à prendre durant cette heure de puissance, d'émotion et de mélodie. De "Emotional Echoes" qui hésite entre Carlos Santana et Joe Satriani, à "Riding On An Arrow" rocky et groovy, en passant par "Tales Of The Crown", morceau le plus long, épique, ambiancé, inspiré par la voix de Dio et les riffs de Tony Iommi. Et, juste avant la fin, "Buried Alive", compo la plus rapide et la plus rock n' roll, semble vouloir nous donner l'estocade.

A la fin de l'audition, je reprends en main la pochette et je comprends mieux ce que l'artwork voulait m'annoncer lorsque je l'ai vue et adoptée pour la première fois. Réussite donc à tous les niveaux pour ce "Tales Of The Crown" qui va faire l'effet d'une bombe dans le milieu heavy, et tout particulièrement chez les inconditionnels du roi Allemand six cordiste, qui nous démontre encore une fois qu'il peut toujours réussir dans ses entreprises musicales.