CHRONIQUES ALBUMS

Il faut remonter dans les années 80 pour trouver les racines de NO FLAG avec la démarche des Parisiens WASHINGTON DEAD CATS. D'un autre côté l'apport des Américains de BIOHAZARD et des DEAD KENNEDYS n'est pas négligeable non plus. Ajoutez à cela une pincée de SOD et une louche des Anglais THE EXPLOITED, et vous aurez à peu près le plat original que nous sert depuis 1992 les Lillois "Sans Drapeau".

Tout à commencé vraiment en 1993 avec le premier EP "Only The Truth" qui s'est vendu comme des petits pains. A ce moment là NO FLAG s'élance sur les scènes en première partie de combos prestigieux tels DOG EAT DOG, SUICIDAL TENDENCIES, SOULFLY, PRO-PAIN etc...
A l'actif donc, de nos Lillois plusieurs centaines de dates se succèdent durant ces années passées, ponctuées par les sorties de plusieurs démos, Ep, et le fameux album de 2001 "Big Boss". Après quelques remaniements de line-up, ces deux dernières années, ils remontent au créneau pour nous cracher à la figure avec ce "Spit English Or Die".

Amis keupons et coreux, préparez-vous à prendre dans la tronche 12 titres ravageurs et bruts de décoffrage avec ce retour offensif des Nordistes qui ne sont pas revenus pour rigoler (si, un peu quand même). Ils prennent beaucoup de choses en dérision, premier, second et même troisième degré avec des compos comme "Sexy 6", "Were's War Today", "The Fat Madam And Her Sweet Little Dog".
Côté musical, ce n'est pas le "baluche" du Samedi-soir. C'est un punk/hardcore fortement métallisé (je n'ai pas dis alcoolisé) qui se déverse dans nos oreilles tel un flot boueux de rivière en crue. Ici on envoie la purée, on sent la sueur dégouliner sur les grattes. La basse nous remonte les bretelles. le chant est soit punk déchiré, soit hard-core aboyé. Poun de BLACK BOMB A vient nous envoyer un "Breaking The Pelvis" du meilleur effet pour varier les plaisirs. Ici on crache en Anglais, mais on est bien vivant pour dénoncer, tourner en dérision, condamner et déstabiliser tous les principes figés, le tout sans être pour autant "démago".
Le combo fait preuve d'une puissance de feu remarquable qui booste de bien belle façon ce délire punk, guitare tranchante en première ligne. J'essaie d'imaginer un seul instant ce que tout cela va donner en concert, j'en ai des picotements dans la cervelle et dans les yeux. Ces yeux qui sortent de leurs orbites sur la pochette flashante et monstrueusement réussie de ce "Spit English Or Die" ravageur et tonitruant à souhait.

Voilà, la petite chronique du soir est terminée. Si vous voulez en rajouter lors de l'écoute de ce skeud, que vous ne manquerez pas d'acquérir au plus vite, notez tout et envoyez moi vos commentaires bande de bâtards, punks no dead !