ARS DIAVOLI Pro Nihilo Esse [ 2008 ] |
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Durée : 51.20 Style : Black Metal Dépressif |
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Interview : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
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Chronique : 15 octobre 2008 , réalisée par Decembre | ||||
« Black métal dépressif », en voici une jolie étiquette ! Maintes fois déjà bafouée et subissant à juste titre les boutades des metalheads, voici un genre dans lequel il est bien dur d'apparaitre crédible aujourd'hui. Ainsi donc en 2006, Ars Diavoli sort sa première démo, « The Abscence Of Light », sur Debemur Morti Productions. Recueillant les honneurs du public, le portugais derrière ce projet sort aujourd'hui son premier album « Pro Nihilo Esse » sur le même label français. Ars Diavoli s'ancre classiquement dans le style black métal dépressif en nous proposant six longues ballades aux accents tristes, sombres, mélancoliques, moroses, funèbres ... Si nombreux sont les adjectifs qu'on pourrait coller au genre, ce qu'on ne peut définitivement pas dire d'Ars Diavoli c'est qu'il soit original. Nombreux sont aussi les groupes qui tentent désespérément de créer des albums « qui sonnent comme » et qui en deviennent des clones, pour ne pas dire des pastiches ... Au contraire de tous ces guignols, le portugais excelle dans sa basique voie. Tout ici n'est que sincérité ... et à ce point qu'il s'en démarque des sorties actuelles. Comme il n'y a rien à attendre de quelque chose ancré dans le théâtre, l'écoute n'en sera que renforcée. Si l'on peut dire que c'est dans sa forme pure qu'un art trouve toute sa puissance, alors « Pro Nihilo Esse » est écrasant. La particularité d'Ars Diavoli se trouve peut-être dans ses lignes de guitares. Par leur teinte hypnotique, les compositions montrent une proximité atmosphérique au doom ou au funeral. Cette forme d'ivresse se transforme vite en une infernale transe froide où seuls le nihilisme et la misanthropie ne sont conviés. Ne se permettant que quelques apparitions éparses, la voix viendra tout juste donner un peu plus d'inhumanité à l'ensemble. Mis à nus, les sentiments d'angoisse et d'oppression mêlés peuvent maintenant prendre toute leur place dans vos esprits inquiets. La voix modifiée achève l'auditeur dans sa chute infernale vers les abysses du tourment installé par « Pro Nihilo Esse ». « Pro Nihilo Esse » tourne malheureusement en rond dans ses propres horizons, le côté transe morbide se mordant lui même la queue. Les rythmes étant très peu variés, la dimension unidimensionnelle de l'écoute devient rapidement lassante. Le trop peu de variations dans le jeu de guitare s'essouffle aussi promptement. Ainsi la dimension hypnotique délectable de ces quelques cinquante minutes se transforme en taciturne écoute dans laquelle on ne sait où se diriger, dans laquelle on ne sait quoi chercher. Cependant, nul doute que les fans de Burzum/Xasthur/Leviathan & co trouveront leur « bonheur » dans cette oeuvre. |
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