MARTONE Clean [ 2008 ] |
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Durée : 46.17 Style : Rock progressif instrumental |
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TECHNIQUE |
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EMOTION |
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Chronique : 15 octobre 2008 , réalisée par GOHR | ||||
Lorsqu’on voit arriver chez soi un Cd distribué par Magna carta records, on a déjà une certaine idée de ce à quoi nous devons nous attendre. On imagine une musique expérimentale, très technique, où les influences Rock et jazz se côtoient souvent pour un résultat que seulement les grands techniciens pourront comprendre. Dit ainsi, cela paraît un peu caricatural, certes, mais l’écoute de ce « Clean », nouvel album de MARTONE, n’est pas très loin de cela. « Technique » semble être le maître-mot de Dave Martone. Ce dernier a du niveau incontestablement, seulement dans cette production, il côtoie le meilleur comme le pire. Parfois, ce dernier est tout bonnement ennuyeux, tandis qu’à d’autres moments, il propose des choses plus singulières et plus intéressantes. Un morceau de Rock-instrumental barré, comme « The Goodies Squiggee Song », sur lequel le fameux Joe Satriani intervient, est malheureusement très classique et ce ne sont pas les descentes de gammes, qui parviennent à interpeler. En revanche, avec un morceau comme « Bossa Dorado », qui démarre sur un plan très Salsa, et qui termine sur quelque chose de très Métal, c'est-à-dire avec une batterie puissante et un solo de guitare en swip, on passe à un niveau nettement supérieur. La qualité de « Clean », d’une façon générale, est que, bien que élitiste, la musique de Dave Martone ne se cloisonne pas à un seul univers. Que l’on apprécie ou non la musique technique, Dave Martone, ne se cloisonne pas à un registre unique. De fait, son album est relativement aéré. On passe d’un morceau de Rock barré, à un Blues beaucoup plus classique, en côtoyant les délires expérimentaux. Saluons par la même occasion le travail quant aux structures. Bien que les chansons soient à base de démonstrations techniques, certaines ont des thèmes tout à fait identifiables, qui viennent régulièrement ponctuer le tout à la façon d’un refrain, comme c’est le cas dans le très bon « Moron Face ». En fait, ce qu’il y a de dommage dans cet album, c’est qu’entre deux morceaux qui se distinguent par leur feeling singulier ou leur efficacité, Martone vient caser un titre d’une qualité moindre. Ainsi les balades comme « Hard wired », « Fading into change », ou l’étalage technique de « If i was a piano » (morceau de guitare uniquement en tapping), viennent plomber la dynamique générale, des fois très bonne. Bref, « Clean » est un album hermétique, que seuls les amateurs de guitar heros pourront véritablement apprécier. On regrette que la basse et la batterie soient aussi en retrait par rapport à la guitare et on déplore aussi que les temps forts fréquentent autant les points morts. |
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