SARKOM Bestial supremacy [ 2008 ] |
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Durée : 43.36 Style : Black métal |
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Chronique : 13 octobre 2008 , réalisée par GOHR | ||||
Le True Black-métal a-t-il encore des choses à nous dire ? Voilà, une question que nous sommes totalement en droit de nous poser. A cette question, les norvégiens de SARKOM nous répondraient à la fois oui et non. Avec ce « Bestial Supremacy » ces derniers ne font rien d’autre que nous servir les codes du genre, néanmoins l’écoute s’avère très bonne. Expliquons donc ce phénomène. La production est crue, l’esthétique est macabre et le son de guitare n’est pas loin d’un vieil album de MAYHEM, et la voix n’est qu’un cri de douleur. Pas de doute, il s’agit bien de Black-métal. Pourtant, l’assaut délivré nous interpelle. L’album est dans sa structure d’ensemble très cohérent et le Black-métal de SARKOM, bien qu’assez radical est très abouti. L’écoute débute sur deux titres mid tempo installant d’emblée un malaise, ensuite sur la troisième chanson la rythmique s’accélère afin de proposer quelque chose de soudainement plus violent. SARKOM utilise un jeu des contrastes et parvient à ménager différents effets au sein de son Black métal, afin de proposer une œuvre très condensée, non linéaire. Cette recette fonctionne les quarante-cinq minutes d’écoute. Tantôt on frôle l’ambiant, tantôt on nage dans une rythmique épique, donnant un caractère très entraînant à la musique, comme cela est le cas sur la chanson « Infected ». Niveau ambiance, on apprécie beaucoup les rares parties de chant clair. Très désespéré et narratif il charge soudainement la musique d’une certaine force émotionnelle. Nous notons même un écart face au Black-métal traditionnel dans la chanson phare « Bestial Supremacy », où le groupe nous délivre un sample de voix entremêlées dans un grésillement morbide. Un combo culte du style auquel nous pensons le plus durant l’écoute est, sans aucun doute, TSJUDER. La production de la batterie, à la fois sale mais relativement bonne pour le style pratiqué n’est pas sans rappeler ces derniers. De même, certains mid tempo aux accents Thrash ne sont pas non plus sans les évoquer. En tout cas, difficile de dire à quel niveau le groupe s’en sort le mieux. Les parties blastées sont bonnes, les moments atmosphériques ont de l’impact, et les rares solos diaboliques (« Crushing the retrospective dominions ») nous donnent clairement l’impression que les musiciens sont sévèrement torturés. Ce qui est le plus fort chez SARKOM c’est cette lourdeur qui accompagne toute l’écoute, notamment ce jeu grinçant de guitare, plus personnel, en particulier sur les titre les moins extrêmes, que sur certains autres albums de True-Black. N’épiloguons pas cent sept ans. Avec « Bestial Supremacy », SARKOM nous prouve qu’un Black-métal traditionnel peut encore avoir beaucoup d’impact aujourd’hui, à condition d’être maîtrisé. Bien que les musiciens de ce trio ne le revendiquent pas, il n’y aurait rien de surprenant à ce qu’ils aient déjà travaillé auparavant pour d’autres combos. Un album qui paraîtra néanmoins hermétique pour ceux qui n’apprécient pas le genre. |
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