ICED EARTH The Crucible of Man (Something wicked part2) [ 2008 ] |
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Durée : 59.15 Style : Metal |
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Chronique : 03 octobre 2008 , réalisée par 777 | ||||
Ah la la voilà un album qui fait pas mal parler de lui ! D’une part très attendu par les fans, ne serait-ce que pour le retour au sein du groupe de Matthew Barlow, chanteur emblématique du groupe, mais aussi parce qu’il s’agit de la conclusion de la saga « Something wicked », d’autre part pas mal décriée par les détracteurs qui hurlent à la manipulation purement commerciale (concept réchauffé et retour prophétique du rouquin). Laissons les polémiques de coté, car il faut déjà avouer que l’arrivée de Tim Ripper Owens transfuge de chez Judas Priest faisait déjà de la pub à Iced Earth suite au départ de Barlow. Quand au fait de faire un album (ou plutôt un diptyque) sur un concept vieux de dix ans (point d’orgue de l’album « Something wicked this way comes » de 1998), de une : Jon Schaffer avait toujours avancé vouloir développer le concept, de deux : ce n’est pas pire que toutes les reformations actuelles (plus ou moins heureuses) d’anciens groupes. Bref, la seule vraie question à se poser est : l’album est-il bon ? Car déjà il faut bien l’avouer, l’attente des fans quand au retour de Matt Barlow est légitime surtout après écoute de l’album. Le chanteur, jadis à la crinière rousse si longue, n’a rien perdu de ses capacités vocales en perdant ses cheveux. Toujours aussi bon, sa voix chaude et suave fait merveille et sonne comme si il n’était jamais parti du groupe (pour des raisons politique post 11 septembre !?). Bref rien à redire, dans un registre bien à lui, à mi chemin entre Paul Stanley de Kiss et des envolés aigües à la Halford, Barlow excelle et prouve, s’il le fallait encore, qu’il est une des grandes voix du heavy. Alors, le retour providentiel et réussi du chanteur fait il pour autant un bon album ? On ne passera pas trop de temps sur l’explication (je vous laisse le soin de traduire les paroles) du concept. Toujours est-il que ce type d’album fait quand même la part belle au coté épique de l’histoire et à l’ambiance et qu’il n’est de surcroit pas aisé de rentrer dedans dès la première écoute. Il faudra donc se passer le disque en boucle pour s’immerger dans l’histoire des « Sétians » et de la prophétie. Après plusieurs écoute donc, la qualité est bel et bien là avec de bonnes compos comme le single « I walk alone » avec son riff un peu différent pour du Iced Earth et son refrain imparable, mais malheureusement il manque quelques morceaux un peu plus speed pour vraiment nous scotcher au siège. L’album n’est pas mauvais du tout, plutôt bien construit, et bénéficie d’une mise en scène assez grandiose avec chœurs, chants latins, percussions et instruments classiques venant renforcer l’ambiance. Seulement l’ambiance reste un peu molle dans l’ensemble et peine à décoller. On attend un titre puissant, rapide, aux riffs tranchants dont Jon Schaffer a (avait ?) le secret mais rien ne vient. La galette est axé mid tempo ce qui n’a pas que des inconvénients bien sûr, mais si on y ajoute des compos plus « power ballades », cela donne un ensemble pas très énergique quand même. Bizarrement (un peu dommage ?), on est vraiment conquis quand on découvre, disséminés ça et là, au détour de certaines compos, des riffs et des mélodies issus de la trilogie originelle. Ces interventions sont plutôt bien placées et on ne sent pas que Schaffer utilise du réchauffés mais qu’il conclu plutôt la boucle. En bref voilà un bon album d’Iced Earth, avec une production très réussie et très…Iced Earth dans le son. A vrai dire mis à part le fil de l’histoire, cet album aurait pu sortir juste après le « Some thing wicked 98 ». Sauf que nous sommes dix ans plus tard, que de l’eau à coulé sous les ponts et que le heavy teinté thrash joué par Iced Earth et qui faisait merveille autrefois à quelques peu vieilli. Et ce n’est pas la relative lenteur de l’album qui nous fera penser le contraire….Un album quand même pas mauvais dans son ensemble (loin de là !) mais qui peine un peu à convaincre alors qu’on l’attendait comme le messie. Les fans seront comblés autant par la clôture du concept que par le retour de Barlow, les autres pourront accrocher…pour peu qu’ils prennent le temps de plusieurs écoutes. |
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