CHRONIQUES ALBUMS

Eden’s Curse fut créé en janvier 2006 par Paul Logue (basse) et Michael Eden (chant). A la batterie, les deux gars recrutent Pete Newdeck qui fit ses premières armes avec un certain Paul Di’Anno (le premier chanteur d’Iron Maiden pour ceux qui auraient la mémoire courte). Pour parfaire le line up, quoi de mieux qu’un guitare héro en devenir et qu’un claviériste, puis un bon là aussi, tant qu’à faire, puisque le monsieur en question (Ferdy Doernberg) joue également pour Uli Jon Roth, Axel Rudi Pell ou encore Rough Silk.

Vous l’aurez compris, les ambitions sont grandes et les manchots n’ont pas leur place au sein d’Eden’s Curse. Techniquement le groupe donne dans le haut de gamme en teintant son mélange Heavy et Hard de légères touches progressives, notamment lorsque le synthé (avec ses sonorités très années 70/80) se lâche. Thorsten Koehne, le guitariste, s’offre lui le luxe de multiples branlettes de manche, exercice dans lequel il excelle… et à vrai dire c’est même un peu « too much », tellement il en colle partout.
Les structures des morceaux sont quand à elles assez classiques, et les mélodies très typées Hard FM. Ajoutez à cela des paroles bien gnan gnan, et là vous devinez tout de suite que la cible du groupe est assez particulière. Le paradoxe c’est que le côté parfois technique rattrape l’ennui des passages les plus insipides, et que certaines mélodies d’un autre côté rattrapent le côté un peu trop démonstratif. Mais pour être honnête cela ne suffit pas. Passé quelques écoutes et le temps de la découverte, l’ennui gagne vite. Quelques morceaux sortent un peu du lot, comme « Angels & Demons », « Lost in Wonderland » et « Raven's Revenge », mais pas suffisamment pour rendre cet album réellement attrayant.

« The Second Coming » plaira peut être a quelques nostalgiques des années 80 à la recherche de nouveaux groupes… Les fans absolus de guitare héros y trouveront sans doute eux aussi leur compte. Pour les autres, et c'est-à-dire la majorité d’entre vous je pense, mieux vaut s’écouter un vrai bon vieux classique plutôt que de gaspiller votre argent dans cet opus qui risque bien vite de vous lasser.