THE HAUNTED Versus [ 2008 ] |
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Durée : 39.10 Style : Thrash/death-métal |
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Chronique : 26 septembre 2008 , réalisée par GOHR | ||||
Déjà le septième album pour THE HAUNTED ! Formé en 1996 par, entre autres, deux musiciens de AT THE GATES, ce groupe aura toujours souffert d’une certaine controverse, le rabaissant par rapport à ses aïeux fondateurs du Death de Gotendburg. THE HAUNTED parviendra-t-il à convaincre véritablement avec ce nouvel opus nommé « Versus » ? Difficile de répondre à cela instantanément. De toute évidence, la formule THE HAUNTED reste à peu près identique. On reconnaît ses riffs singuliers, à la fois tranchants et très lourds, et on reconnaît également le timbre écorché, si spécial de Peter Dolvin. Les plans sont, comme à l’accoutumée, assez techniques et efficaces, ainsi qu’évidemment chargés du fantôme d’AT THE GATES. Quoique, nous pouvons noter qu’avec ce nouvel album, le son du groupe s’est légèrement américanisé. Le côté Métalcore se ressent inévitablement, mais c’est l’influence du vieux Thrash-métal qui marque le plus. Plusieurs riffs ainsi que plusieurs plans de batterie nous rappellent un bon vieux SLAYER. De fait, « Pieces », « Moronic Colossus » ou encore « Faustline » sont dotés de ce caractère radical si propre à la musique des maîtres du Thrash. L’influence américaine est encore plus sensible sur un titre comme « Trenches », où l’on bascule clairement dans le Hardcore, le chant au moment de l’outro tirant sur quelque chose de très Punk. Ce qui marque avec « Versus », c’est ce point auquel il apparaît plus violent que son prédécesseur. Par exemple, nos suédois se sont visiblement éloignés de cette dimension Pop-rock qu’ils avaient fait apparaître sur le précédent album, notamment à travers les chansons « The Reflection » ou « The Fallout ». Cela ne signifie pas, néanmoins qu’ils abandonnent les chants clairs. Cela signifie qu’il y en a moins et qu’ils sonnent moins clichés. Cette fois-ci, plutôt que de faire appel à la Pop pour marquer une rupture au sein de sa musique, THE HAUNTED propose un travail plus approfondi au niveau des ambiances. Une chanson comme « Skuld » est de ce type. Elle vient casser le rythme à grand coup de tempo lent, et l’atmosphère est comme « maudite » par un chant parlé d’outre-tombe (cette voix grave aurait un léger côté Tom Waits dans la voix), ainsi que des samples mystérieux. La chanson « Iron Mask » va un peu dans ce sens là, proposant une bonne dose de violence contrastée par des riffs accrocheurs et à nouveau un break susurré et glauque. Côté mélodique, on apprécie aussi les quelques leads de guitares délivrés tout au long de l’album. Ces derniers ne sont pas hyper techniques, certes, mais les mélodies sont efficaces et permettent aux morceaux de sonner chacun d’une façon qui leur est propre, citons à nouveau « Faustline » dont le sympathique solo de fin vient donner un caractère assez sombre à l’outro. Quoiqu’il en soit, le groupe ménage mieux ses effets que sur le précédent opus. D’ailleurs, THE HAUNTED revendique totalement cette maîtrise de soi, puisque cet album a été enregistré sans aucune « triche », à savoir sans triggers, ni clic, applaudissons par la même occasion la qualité du jeu de batterie. De même, cet album est plus court d’un quart d’heure que le précédent, il va donc plus droit au but que « The Reflection », sans pour autant modifier totalement la formule THE HAUNTED. Pourtant à l’arrivée, il nous reste l’impression de ne pas entendre un album exceptionnel, il n’y a pas cette étincelle qui illuminait un « Slauther of the soul » En conclusion, THE HAUNTED offre un album beaucoup plus propre que les précédents. Les ambiances sont meilleures, le groove est plus présent et le tout va droit au but. Néanmoins, quand l’album est fini nous n’avons pas forcement l’envie de le réécouter aussitôt. THE HAUNTED laisse à nouveau l’impression que ce qu’il fait est propre, encore mieux maîtrisé qu’auparavant, mais il ne parvient pas non plus à surprendre et à accrocher véritablement. Bien que le tout soit propre, il manque l’efficacité d’IN FLAMES et la puissance mélodique de AT THE GATES. |
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