INFESTUS
Chroniken Des Ablebens [ 2008 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 48.57
Style : Black métal
  Infos :
  Contact label : http://www.debemur-morti.com
  Contact groupe : http://www.infestus.com/
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 19 septembre 2008 , réalisée par Decembre
   
Après deux sorties autoproduites et un split partagé avec leurs frères allemands « Lost Life », il était grand temps pour Infestus de passer la vitesse supérieure. Avec cette signature sur le label français Debemur Morti, c'est chose faite. La maison française se révélant maintes fois comme gage de qualité, voyons ce que nous réservent les germaniques sans plus tarder...

Endossé par Debemur Morti, c'est sans surprise aucune que nous découvrons qu'Infestus pratique un black métal devenu conventionnel ces derniers temps : chargé de noirceurs, transpirant le malin, réglementairement régi par l'étiquette « black metal magic ». Les suédois de Watain ont décidément marqué de leur empreinte la scène black métal en puisant tout ce qu'il fallait de Dissection pour devenir, en si peu de temps, les maitres de file de cette nouvelle vague, polie par le Necromorbus Studio, à mi chemin entre le mélodique et le brutal. Non content d'avoir masterisé son « Chroniken Des Ablebens » au Necromorbus, la musique pratiquée par Infestus trouve son essence à mi chemin entre mélodie et rage, construisant une alchimie personnelle entre intensité dévastatrice et mélodie omniprésente. Sans contexte, les allemands ont réussi à créer une tension sourde au fil de leurs compositions qui laissera l'auditeur en haleine tout du long.

Au vu du professionnalisme qui émane de cette production, il est impressionnant de constater qu'il ne s'agit que de leur deuxième album. Aucun tâtonnement n'est accepté, la précision est de mise. L'appel au chaos est une chose, les moyens pour y parvenir ne doivent cependant pas l'être, chaotiques. Aux tactiques de vitesse et de bruit, des tactiques de lenteur et de silence sont opposées. Sans équivoque, la batterie mène les quelques 48 minutes de l'avant. Tant et si bien que la nuée de mélodies s'en retrouve amoindrie derrière ce mur rythmique. Sans être écrasées au loin, les guitares possèdent juste un grain comme poussiéreux, faisant mouche avec le reste de la production, supra clean et puissant à souhait. Ce qui commence surtout à faire mouche c'est la ressemblance avec Watain ... : à la puissance d'un black métal haineux juxtaposer des plans et des riffs mélodiques à n'en plus pouvoir, surplombé par un son cristallin mais un poil true sur les guitares... Et ce qu'Infestus a de moins que son père spirituel ? Le don de se la jouer black'n'roll pour les passages ultra catchy à la « satan's hunger ».

En bref, les allemands produisent là un album carré au possible, aux traits connus et trop intelligibles. Comme il n'existe rien de plus inélégant et de plus inefficace qu'un art conçu dans la forme d'un autre, je passerai tranquillement mon chemin sur cet album, à mon goût faisant trop écho à Watain dans la forme et n'exploitant pas assez sa propre personnalité. Leur prochain album fera la part des choses ...







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