UNINVITED GUEST
Malice in wonderland [ 2008 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 50.28
Style : Metal/goth théâtral
  Infos :
  Contact label : http://www.maddening-media.de
  Contact groupe : http://www.myspace.com/uninvitedguestuk
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 18 septembre 2008 , réalisée par S.Y.L.
   
Le pays des merveilles est un bled un peu étrange, ça, tout le monde le sait, car des chats qui disparaissent et des fleurs qui parlent, ce n’est pas très net…
Oui, mais quand le morse sodomise le charpentier et que la dame de pique se transforme en maîtresse dominatrice, voilà qui donne à penser que la chenille a un peu forcé sur la distribution de champignons. C’est ce que montre « Malice in wonderland », une réalisation montrant les vices auxquels s’adonnent toute la multitude de ces personnages poilus bien connus. Niveau hallucinogènes, UNINVITED GUEST semble donc en connaître un rayon, voilà une belle incitation à passer au travers du miroir.

Ainsi « Mother nature made a monster », mélange heavy metal symphonique entre Prospect et chœur à la Thérion n’est qu’une fausse piste quand au contenu de l’album. Ne suivez donc pas le lapin blanc sans une bonne boussole, car si celui-ci demeure à la bourre, il n’en est pas moins surtout complètement paumé et zigzague dans tous les sens.
Uninvited Guest sait effectivement comment jouer avec les conventions musicales, les utilisant pour mieux les inverser sur un disque « Rubiks cube » aux multiples facettes. Entre titres planants étranges (« Abigail »), ballades circassiennes (« Strange gothic romance » et ses chœurs à la Gremlins), marche anglo saxonne (« The law of the playground »), « Malice in wonderland » est un cocktail de diverses substances opiacées, rempli de mélanges musicaux et de fausses pistes, un vrai régal pour les amateurs d’étrangeté sonore et de mix musicaux.

Les vocaux, énormément mis en avant, en sont un exemple flagrant, avec un timbre évoluant du meilleur chant heavy métal jusqu’au plus torturé timbre deathrock. Avec des compositions où règne une très forte théâtralité, avec un zeste de progressif et de dissonance (« Join the dance »), l’album ne fait pas dans la demie mesure et pousse les expérimentations musicales jusqu’au bout de l’imagination. Pas de juste milieu donc, Malice in wonderland fait partie de ces disques méritants de longues écoutes avant d’être appréciés : ou les auditeurs aimeront à la folie, ou ils détesteront totalement. Voilà qui rappelle un peu la démarche de groupes qui osent tel que les français d’Uncolored Wishes, en plus déglingué, et pour cela cette réalisation mérite une attention toute particulière du fait de cette audace et de cette originalité.
La presse allemande avait été emballée, il est facile de comprendre pourquoi. Uninvited Guest n’est pas cependant sans laisser apparaître de larges failles, en la présence d’associations kitch au possible (à voir sur le heavy metal/rock bizarre de « You are your kingdom » ou dans les refrains détestables de « Human ») ; effets volontaires, manque de goût, surenchère ? voilà en tous cas qui laisse un peu en fin d’album l’enthousiasme des débuts sur sa réserve. La boucle est bouclée par une outro, avant l’excellente reprise en bonus de « Double dare » de Bauhaus, montrant les capacités du groupe à évoluer dans ce registre d’obscure bizarrerie.

Effet pétard garanti sans même avoir fumé, que les plus téméraires n’hésitent pas à suivre le ptit lapin blanc bourré qui poursuit sa course en se cognant aux arbres, Uninvited Guest ouvre les perceptions sur un nouvel univers étrange à découvrir.







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