CHRONIQUES ALBUMS

HILDR VALKYRIE pourrait a priori être un groupe qui a tout pour plaire tant certains de ses atouts le singularisent. Tout d’abord, il s’agit d’un one-woman band, ce qui est assez rare pour être noté. Ensuite, ce groupe est originaire de Grèce, pays dont le nombre de groupes connus internationalement peuvent se compter sur les doigts de la main. Malheureusement, ce second CD, intitulé « Shield brothers of valhalla » ne parvient pas vraiment à convaincre l’auditeur.

Tout d’abord, il est difficile d’innover dans le Folk-métal. Cela n’a rien de nouveau et cela caractérise totalement un problème que rencontre la musique de HILDR VALKYRIE. Pour être plus précis l’influence de BATHORY est indéniable, nous avons même une reprise de la chanson « Ring of gold » de ces derniers, en guise de clôture. Cela se ressent au niveau des mélodies, comme de la production, essentiellement très froide.
Cependant, cette dernière manque d’ampleur et la plupart des instruments n’offrent pas le meilleur d’eux-mêmes. C’est le cas sur une chanson comme « Father and son » où le riff principal aurait pu avoir un réel impact si la qualité de son était allé de paire avec son efficacité.
Ensuite, notons la présence d’une légère supercherie. HILDR VALKYRIE revendique une étiquette Folk, mais cela ne s’avère pas totalement vrai. Nous pouvons affirmer cela car au niveau instrumental, les mélodies folkloriques ne sont, en majorité, que claviers et autres programmations. La dimension organique de la musique Folk disparaît ici totalement. Les seuls éléments qui s’inscrivent vraiment dans une musique folklorique sont l’utilisation d’une guitare acoustique, de percussions et évidement du chant de mademoiselle Valkyrie.
Les moments les plus atmosphériques de l’album passent bien, les sonorités synthétiques du clavier ne les perturbant pas énormément. En revanche, lorsque le clavier est mis à l’honneur, comme lorsqu’il propose des plans assez épiques, il peut frôler le ridicule. C’est le cas sur la chanson éponyme « Shield brothers of valhalla » où le thème principal soutenu par un clavier plus présent qu’à l’accoutumée, perd totalement de son impact tant la mélodie souffre de sa production synthétique.
On est néanmoins, obligé de saluer la qualité des compositions de HILDR VALKYRIE, cette dernière propose un travail très intéressant sur les ambiances. Ses morceaux bien qu’assez longs (plus de sept minutes en général), témoignent tous d’une grande cohérence, et avec une meilleure production le tout aurait pu être vraiment très agréable.

En conclusion, les huit chansons de « Shield brothers of Valhalla » souffrent de deux choses, à savoir s’inscrire dans un style déjà bien établi, et où de nombreux groupes ne sont déjà que les copier/coller les un des autres et d’une production approximative. Ce second opus de HILDR VALKYRIE s’avère peu essentiel, hormis pour les fans invétérés des musiques inspirées des mythes nordiques.