FOLKEARTH Father of victory [ 2008 ] |
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Durée : 51.14 Style : Black/folk |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
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Chronique : 03 septembre 2008 , réalisée par S.Y.L. | ||||
Fort du succès de leurs trois précédentes réalisations, le drakkar Folkearth se lance sur les mers à la vitesse d’un hydravion, proposant cette année deux albums d’un coup, à commencer par « Father of victory ». L’équipe internationale au complet, soit un line up remplissant à lui seul une page entière, est de nouveau au rendez vous, bien appuyée cette fois ci par une production qui a bien senti l’intérêt suscité par cette formation un peu particulière. Les viking de toute part ont donc sorti leurs plus jolis casques de fourrure, prêts pour de nouveaux hymnes guerriers. Ne ratez donc pas l’envol du drakkar qui vient de mettre les voiles, celui-ci n’attendra personne. A peine installé, c’est une avalanche d’instruments acoustiques qui vient dégringoler sur la tête du visiteur (d’où l’utilité du casque de fourrure) et l’intérêt de posséder un line up de 20 musiciens prend rapidement tout son sens. Dominé avant tout par les flûtes, et par des interprètes soufflant parfois à s’en faire péter une carotide, "Father of victory" sait comment faire rejaillir de belles ambiances folk, ne bâclant pas le travail sur les intros. Les éléments acoustiques demeurent le gros point fort de l’album, blindé d’une foule d’instruments traditionnels. Ainsi, les compositions peuvent alterner entre la nostalgie du guerrier au coin du feu (« What glory remains »), la festivité du barde à la taverne (« Dawn in Tir Na N’Og ») et le combat bien rugueux du barbare taillant dans la mêlée sanglante (« Charles Martel »). Pourtant, parmi ces trois protagonistes, l’ami barbare semble bien souffrir ! les titres à blast sont effectivement plus à la peine, et si la production aura su se allonger la monnaie au niveau de l’artwork, il n’en est malheureusement pas toujours de même au niveau du mixage, parfois un peu brouillon. Entre ces belles festivités arrive alors un son bien trop étouffé, voir crépitant, ne mettant en évidence que des chants étranges et pas toujours en réussite (« Wallachian Warlord », « The will of Odin »). Entre voix black, chœurs, multiples duos épiques, texte parlé, chant traditionnel masculin et féminin, une véritable chorale (« Vois sur ton chemin, Gamins égarés, Donne leur la main, Pour les mener, Vers d’autres lendemain ») œuvre sur Father of Victory, et dans ces conditions, pas facile de savoir qui chante quoi et quand, mais les soupçons se tournent vers le soprano, au final peu en veine. Album très inégal en terme de rendu sonore, les espaces sont très larges entre deux compositions. Le splendide et majestueux final « Carmina Bellica » le démontre : le talent est là (regardez du coté de la basse), la formation unique en son genre, mais un coup de pouce en terme de volume sonore ne serait vraiment pas superflu, afin de remonter la puissance des compositions les plus agressives qui ici, manquent définitivement de vigueur. Dommage, mais l’album, au demeurant bien endiablé, possède de biens nombreux et beaux atouts, démarquant largement Folkearth du reste de la scène viking métal bien en vogue actuellement. |
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