CHRONIQUES ALBUMS

« Vietah », qui n’a que l’originalité d’être biélorusse, est une pâle copie de Burzum. Tout ressemble à Burzum. Alors, dans les années 90 on ne pouvait pas vraiment reprocher à Varg d’aimer les longues ballades en forêt et les crépuscules tristes aux corbeaux désenchantés. Mais maintenant, presque deux décennies après l’apparition du genre Burzum, que dire d’un groupe qui n’en fait que la copie ? Personne n’irait non plus reprocher à un métaleux d’apprécier Burzum… ceci dit, sur certains points, ça reste discutable. Bien que je doute des réels motifs qui ont fait la notoriété du projet norvégien, il faut avouer que musicalement, ses albums ont été novateurs – dans le temps du moins. Alors, deux décennies après l’apparition du genre Burzum, pourquoi apprécierions-nous cette mauvaise copie ?

Comme papa Varg, il a du trouver son inspiration dans les grandes forêts de sa patrie, la douce Biélorussie.
Ah ! La Biélorussie et ses espaces naturels dévastés par moult champignons radio-actifs et autres déchets nucléaires. Que c’est charmant ! Et même si ses origines lui ont conféré 18 bras et 3 pieds, force est de constater que ses membres supplémentaires n’ont pas servi son one-man project …
Il serait vain de rentrer dans les détails afin de décrire la musique, écoutez un cd de Burzum et vous aurez tout entre les mains. Les seules petites variations apportées au genre vont de pair avec les années écoulées, c'est-à-dire que la production est un poil plus cristalline sur « Zorny Maroz ». Pour contre balancer cet aspect moins ridicule du projet, les claviers restent naïfs, célébrant le printemps et les petits oiseaux… Alors laissons en paix « Zorny Maroz » - de l’anglais « Starfrost », laissons mourir cette étoile cristallisée par les relents ravagés aux atomes modifiés.
Burzum, Burzum, Burzum. Je sais, c’est répétitif. Mais vraiment, il n’y a que ça à dire.

Malheureusement nous ne pourrons plus accabler « Vietah » en narguant la formation de ressembler à, oui petit malin, à … Burzum. Nous ne saurons pas si, comme Varg, notre biélorusse pense que « regardez le ciel, il est bleu, la mer est bleue, les fleurs sont bleues et mes yeux sont bleus. Au-delà du ciel, il y a les étoiles, c’est la sagesse éternelle. L’océan est une mer de sagesse ; mes yeux sont bleus … tout commence par les yeux bleus. Si je regarde des personnes aux yeux marrons, c’est un peu comme si je regardais leur cul. Le marron, c’est la couleur de la merde. »
Le musicien de « Vietah » doit avoir les yeux marrons. C’est de la merde. Au revoir.