FLEGETHON Behind a side of times [ 2008 ] |
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Durée : 89.42 Style : Funeral doom metal |
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Infos :Réédition de l’album du même nom sorti en 2005 sur Satanarsa Records | ||||
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Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 02 septembre 2008 , réalisée par Decembre | ||||
Vrombissements des infra basses. Ultra circulaire, le bourdonnement se confond bientôt en un grondement. Des vagues s’échouent sur la grève. L’écume se morfond. La cadence imposée par la mesure dresse d’inquiétantes images. Un engrenage mécanique semble prendre le dessus. Une féroce tempête règne en maitre. L’ensemble des éléments crée une impressionnante abîme où seule l’angoisse prédomine. L’orchestre esquisse un tableau musical fantastique où l’humain n’aura qu’une place d’observateur…. rapidement devenant la victime des lourds décibels. Dès son ouverture, le prodigieux rouage réussira à nous enlever au monde avoisinant. Happé par ce dédale de profondeurs, aucun autre choix que celui de plonger, immerger dans ce bloc aux retentissements équivoques, aux sonorités plurielles, aux sentiments divergents. Le synopsis devient évident : « Behind a side of times » annonce avec fracas la venue du colossal monstre Cthulhu. A ceux pour qui le monde d’HP Lovecraft reste un mystère, je crains qu’ils ne captent pas la dimension de cet album. Flegethon écrit sa propre performance, exprimant son admiration pour l’écrivain américain du début du siècle dernier. Malheureusement cette offrande trouve bien vite ses limites. Alors contaminé par le souffre dégagé par l’univers de « Behind a side of times », on mettra en exergue ses failles. L’œuvre aurait être plus convaincante, et par bien des aspects … Inhérente au style pratiqué, la musique restera relativement simple. Les quatre interminables chapitres (20 minutes chacun !) ne s’offrent guère de variations. Les éparses évolutions n’aident pas à officier pour un enfoncement encore plus profond dans la terreur. Il sera donc assez confus de conclure à propos cette œuvre tant la formation russe restera borderline dans sa production. Le penchant démesuré de la longueur des pistes peut faire écho aux sempiternelles descriptions dépeintes par Lovecraft dans ses récits. La langueur devient amère quand, désespérés, on attendra en vain un mouvement susceptible de rendre encore plus funèbre la musique. De toute évidence, Flegethon ne remplit pas sa mission avec brio en donnant l’impression d’être resté à la surface de tant de noirceurs. Un hommage au genre si particulier de Lovecraft. Ne pouvant oublier ce manque certain d’inspiration, l’impression finale sera aigre : Flegethon s’embourbe dans la satiété... Dommage. |
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