CHRONIQUES ALBUMS

La « All stars folk metal band » est de retour ! Bien que le terme de « All stars » soit tout de même un peu exagéré puisqu’ aucun des musiciens composant le line up impressionnant de Folkearth ne soit véritablement très reconnu. Quoiqu’il en soit, voilà tout de même pas mal de monde qui arrive cette fois, et c’est marqué dessus, pour un nouvel album, celui-ci acoustique.

Qu’on se le dise, dans cette formation internationale, tout le monde sait plus ou moins tâter du biniou, des flûtes, ou de multiples instruments à poil et à corne ; de plus, l’album précédent « Fathers of victory » avait su mettre en valeur une véritable chorale, il aurait donc été dommage de ne pas regrouper tout cela autour de nouvelles compositions. Quoique « nouvelles » ? sur les 11 titres de Songs of Yore, 5 sont justement des titres tirés justement de "Fathers of victory". Et le meilleur ? c’est que celle-ci passent mieux dans leur version acoustique, les blast alors peu en joie étant ici tout simplement supprimés, les vocaux plus justes et la qualité sonore bien meilleure.
Inutile donc pour les flûtistes de s’époumoner pour tenter de couvrir le bruit de la rythmique, oï oï petit viking, tous les éléments s’intègrent à la perfection les uns dans les autres, créant de nouvelles ambiances, renforçant les idées de base, comme sur le shamanique « The iron wolf ». Les chœurs, avant tout féminins, sont pour beaucoup dans la naissance de ces ambiances un peu mystiques (« The folorn knight »), tout comme les chants sopranos d’un scalde plus en forme, s’exprimant avec plus de facilité et donnant du coffre à un album superbement composé, non pas festif, mais tendant plus vers la mélancolie. Ainsi, le bouillonnant « Charles Martel » de "Father of Victory" se transforme ici en une lente complainte médiévale, comme quoi qui dit folk ne dit pas forcément hymne à la taverne.

Tranchant dans la discographie du groupe, Songs of Yore s’impose comme un modèle dans son style, un très bel album empli de tristesse, de poésie…et le drakkar repart dans la brume chargé de ses musiciens.