DREAMTIDE Dream and deliver [ 2008 ] |
||||
Durée : 69.58 Style : Hard FM |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
:: LIRE L'INTERVIEW :: | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 31 août 2008 , réalisée par Oceancloud | ||||
Le chroniqueur reçoit des piles de CD. Du bon et du moins bon. Souvent il le sent: il se jette sur les CD qu'il imagine gouleyants, et met de coté « pour plus tard » ceux qui ne lui inspirent pas confiance. Ceux qu'il va rechigner à insérer dans le lecteur. Parce qu'il devine à des kilomètres à quoi il va avoir droit, parce que la pochette est simplement moche, parce que les membres du groupe sont tous de vieux briscards et qu'il sait d'avance que ces types ne sont pas des habitués de l'innovation, parce qu'il sature un peu du hard FM , parce que le label qui lui envoie ce skeuds n'a jamais vraiment brillé par ses signatures, parce que, parce que... Ce « Dream and deliver » en faisait partie, mais le chroniqueur consciencieux fini toujours par l'écouter même à contrecœur, justement parce qu'il est consciencieux... et cette fois ci, et bien il prend une claque. Une grosse. Dreamtide, c'est avant tout un projet parallèle de trois des membres de Fair Warning, formation de rock mélodique allemande bien connue. Il se sont adjoint pour l'occasion les services du chanteur Olaf Senkbeil et du bassiste Francis Bucholz (oui, oui, l'ancien Scorpions, c'est bien lui), transfuges du Uli Jon Roth band. On se doute bien que ces 5 là ne vont pas taper dans le raw black metal, mais nous balancer un hard rock calibré FM tout ce qu'il y a de plus classique, voire un peu désuet, « has been ». C'est vrai, je ne peux pas dire le contraire. Par contre, il s'est produit quelque chose lors de la conception du disque. Une alchimie, une osmose, un miracle, ou je ne sais quoi, qui fait que ce « Dream and deliver » est une véritable réussite, bien plus qu'une simple redite de formules pré-conçues. Car sur les 14 titres de l'album et ses presque 70 minutes (les albums hard FM de cette durée, c'est presque toujours un calvaire), il n'y a rien à jeter, l'inspiration est omniprésente et le savoir faire inimitable. Énergiques comme « A fools crusade » ou « King of scum », enjouées telles « Stronger » ou « Download a dream », ou émotionnelles comme « Tell me how it fells », chaque composition est parfaitement calibrée pour marquer l'esprit par sa mélodie ou son refrain extrêmement catchy. Les cinq teutons ont vraiment le chic pour déclencher ce petit phénomène étrange qui nous pousse à fredonner leurs titres où que l'on se trouve. Cerise sur le gâteau, la musique est servie par un chanteur impeccable, dont le chant est à mon avis d'une très grande classe, ni démonstratif ni mièvre. Les autres musiciens sont eux aussi parfaits, en particulier le guitariste Helge Engelke, qui possède un jeu très personnel et étonnant. Sur les solos, ses doigts semblent simplement glisser sur les cordes, faisant parfois sonner sa guitare comme un violon et rendant une large palette d'émotions, aucune note n'y est superflue. Je n'aurai jamais imaginé mettre une note pareille à cet album, qui ne paye pas de mine. Si « Dream and deliver » n'apporte rien de neuf, loin de là, on reste tout de même scotché du début à la fin sur ces mélodies et ces refrains addictifs. Son seul problème est d'arriver avec vingt ans de retard car il aurait facilement pu devenir un grand classique. Il restera donc condamné à être un excellent album, mais confidentiel. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|