LANFEAR
X to the power of ten [ 2008 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 51.26
Style : Heavy métal / progressif
  Infos :
  Contact label : http://www.locomotiverecords.com
  Contact groupe : http://www.lanfear.eu http://www.myspace.com/thelanfear
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 22 août 2008 , réalisée par GOHR
   
Avec son visuel très accrocheur et l’utilisation de la lettre « X », - si souvent usitée dans la science fiction - dans le titre de son album, LANFEAR donne l’impression qu’il a quelque chose d’extrêmement moderne à proposer. Cela est en partie vrai. LANFEAR reste indéniablement un groupe de Heavy mais son Métal progressif, bien que non révolutionnaire, donne, comme nous allons le voir, un certain goût de fraicheur.

Pour ceux qui connaissent déjà nos allemands, ce nouveau « X to the power of ten » est la suite logique de l’album précédent. La musique de LANFEAR est donc toujours plus métal et, de fait, toujours plus agressive. La batterie cogne sévèrement, et les parties de double grosse-caisse sont dévastatrices. De même, les guitares, bien qu’opérant majoritairement dans un registre assez accrocheur, sont très imprégnées d’un feeling Thrash-métal. Ainsi, cet album plaira quoiqu’il arrive aux amateurs de Heavy-métal puissant, comme le montre le single « Enter dystopia ».
Par ailleurs, l’originalité de « X to the power of ten » réside plus dans la dimension progressive. Généralement les groupes de progressif apprécient les sonorités symphoniques etc. LANFEAR, ne rejette pas cela, puisqu’il nous offre même des parties de claviers que ne renierait pas DREAM THEATER, seulement, il rajoute une touche électronique assez importante. Les samples sont en général assez discrets, et constituent un motif secondaire de la toile sonore, mais il arrive que le groupe place soudainement des parties électroniques très importantes. Cela est le cas sur une chanson comme « Brave new men » où nous sommes, notamment lors d’une importante introduction, dans un univers situé à la limite du technoïde. Lorsqu’on écoute ce morceau, on a clairement le sentiment que le groupe cherche à tirer son épingle du jeu, pourtant il se permet de délivrer à d’autres moments des plans plus conventionnels notamment dans « The question reaper », chanson un peu sirupeuse, mais terriblement technique (les cassements de rythmes et l’efficacité de la basse ne laissent pas de marbre).

On applaudit également la performance du chanteur, qui du début à la fin de l’album nous promène au rythme de sa voix chaude (quel régal que l’accrocheur refrain de « My will be done ». On note, néanmoins, que cette dernière peut sembler ne pas trop coller avec les passages les plus agressifs, peu importe au fond, cela ne perturbe pas l’écoute outre mesure.
Il faut dire que l’écoute est aisée et que l’album est très accessible. Cela n’est pas dû au hasard, le groupe existant depuis 1993, l’expérience est bien réelle et la maturité ne peut-être remise en cause. Si le groupe ose ouvrir l’album en faisant une farce à l’auditeur (le mixage de la musique est tel que l’on a vraiment l’impression que notre chaîne Hi-fi souffre d’un faux contact), c’est qu’il sait ce qu’il fait et qu’il sait ménager ses effets. La production y est également pour quelque chose, a la fois moderne et organique les instruments possèdent beaucoup d’impact, et notamment les claviers qui bénéficient d’une belle ampleur.

En conclusion, LANFEAR propose avec « X to the power of ten » un opus très réussi. Aucunement hermétique et aussi captivant qu’intéressant du point de vu technique, cet album plaira aux amateurs de Métal au sens large du terme. Espérons juste qu’il ne faudra pas encore attendre à nouveau quatre ans pour que le groupe sorte un nouvel opus.







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