JEYPARK
The nomad soul [ 2008 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 44.49
Style : Metal original
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  Contact label :
  Contact groupe : http://www.myspace.com/jeypark
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 18 août 2008 , réalisée par Oceancloud
   
Jeypark, qui se cache donc derrière ce nom étrange?
Et bien, Jeypark est le projet solo de Jeremy Parkiet, alias Jey, productif guitariste niçois impliqué dans de nombreux groupes, tels que Frozen grin, Nation et depuis peu Chryseis. Ayant ressenti le besoin de s'exprimer de façon individuelle, Jey s'est donc lancé dans la réalisation d'un album solo. Arrivé à terme avec plus de six mois d'avance, ce premier rejeton se nomme « The nomad soul » et nous permet de découvrir tout le talent de cet artiste qui risque de rapidement faire parler de lui.

Cet opus n'est des plus facile à catégoriser. En l'espace de 45 minutes, Jey est parvenu à se façonner un univers musical très personnel, aussi bien dans le son que dans le style. Et bien que ses influences soient pour la plupart relativement identifiables, elles sont parfaitement digérées et intégrées dans la vision de Jey, se fondant en un nouvel alliage sonore plutôt surprenant. Pour schématiser, « The nomad soul » s'articule autour d'un death/thrash moderne, rythmiquement riche et aux riffs assez mélodiques, qui pourrait renvoyer à des groupes tels que Nevermore ou Soilwork.
Des plans plus techniques rappellent parfois au bon souvenir d'un Death ou d'un Nocturnus. Les généreux et excellents solos sont là pour le prouver tout au long de l'opus.
La tension métallique se relâche parfois sur des plans aériens sublimes tout en arpèges et rythme jazzy sur lesquels plane le fantôme du « Focus » de Cynic.

Que tous ces noms ne vous effraient pas, Jey n'est pas un simple pilleur, mais une sorte d'alchimiste qui a réussi le pari de canaliser toutes ses influences dans une musique cohérente et vraiment personnelle.
Cette personnalité est renforcée par un énorme travail sur les arrangements. En effet, l'album est truffé d'effets électroniques et de samples, qui élargissent l'espace sonore et renforcent les ambiances. Les voix notamment, sont presque constamment renforcées d'effets ou de réverbération...peut être trop d'ailleurs, elle perd parfois un peu en naturel. Néanmoins, l'apport de ces sonorités electro/indus, fournissent une atmosphère très prenante, tantôt rassurante, tantôt apocalyptique à la Fear factory. Néanmoins, je trouve que la musique aurait parfois gagnée à être un peu plus épurée, l'usage systématique d'effets et d'arrangements finit par étouffer certains passages.
Coté vocaux, la variété est aussi de rigueur, Jey alternant un chant typé néo metal (qui d'ordinaire me donne des maux de ventre, mais ici, Jey parvient à me les faire apprécier, c'est déjà un gage de qualité...), des lignes plus mélodiques et quelques growls sur les derniers morceaux. Pour le chant aussi Jey maitrise le sujet, seul les growls auraient mérité un peu plus de profondeur, mais je pinaille.
Un dernier point marquant de l'album, c'est la production. Jey est parvenu à donner à l'album un son à la fois extrêmement riche mais pourtant très aérien. Il ne lui manque qu'un poil de puissance pour qu'on puisse comparer le son de Jey à celui d'un certain Devin Townsend, avec lequel il partage visiblement l'amour du travail bien fait et la volonté de se démarquer.

« The nomad soul » est un projet aventureux mais s'avère particulièrement réussi . Jey a su à partir d'éléments connus, créer son propre univers en associant un style personnel à un son très travaillé. Jey serait il une sorte de Devin Townsend à la française? Si son deuxième album, « Lifeless » déjà en cours de conception, s'avère encore plus abouti et personnel, nous pourrons sans doute répondre par l'affirmative.







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