FUCK THE FACTS Disgorge Mexico [ 2008 ] |
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Durée : 43.35 Style : Grindcore |
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Chronique : 15 août 2008 , réalisée par SINISTRE.13 | ||||
« Nom de Zeus, c’est quoi ça ? » serait on tenté de dire à la première écoute du deuxième album des canadiens de Fuck The Facts ! Un mélange atypique et détonant, un croisement entre la virulence bestiale et animale du grindcore et la tempérance lourde et néanmoins assassine du postcore, décidément très en vogue en ce moment ; une virulence qui à première vue passe mal et demande en fin de compte quelques sessions d’écoute attentive pour réellement se laisser apprivoiser. La faute à une mise en place et un agencement des titres plus que déroutant où les sons n'ont rien à voir avec une quelconque recherche d’harmonie, s’entrechoquent tel des atomes incontrôlables et frénétiques. Le chant beuglé voir « dégueulé » sur bon nombre de titres manque parfois de puissance, mais empli largement les espaces qui lui sont alloués, dispersant sa colère à qui veut bien l’entendre et ne laissant finalement que peu de marge aux auditions fragiles. Amateur de Misery Index et surtout des grands Napalm Death, je ne peux que vous conseiller de faire la rencontre de ces « homos brutos » qui ne sont pas là pour faire de la figuration mais bien en mettre plein la vue à nos faces déjà bien tuméfiées par autant de coups de poings à la seconde. Aucun round ne dure plus de deux à trois minutes favorisant bien entendu comme le veut le dogme des tempos très rapides et souvent proches de la cacophonie ! Seule petite exception au tableau, le très sombre « the Storm » près de neuf minutes qui fait figure d’ovni et qui a le mérite de poser des atmosphères vers des abysses où la rage fait place à la réflexion, une balade morbide où le noir se pose en adversaire farouche à la lumière, certainement l’œuvre la plus marquante de cet album sauvage et dénué d’espoir … Dommage que l’expérience n’ait pas été poussée plus avant dans cette direction plus posée et suggérant plus qu’elle ne frappe. « Disgorge Mexico » est à réserver aux inconditionnels d’un genre qui, si il n’a jamais vraiment atteint le nirvana de la reconnaissance, a toujours su faire parler de lui ! Il est vrai qu’avec des formations de la trempe de Fuck the Facts, l’avenir semble prometteur, même si ce dernier manque encore d’un peu de maturité pour véritablement sortir son épingle du jeu … à découvrir. |
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