ALFIRIN Kingdom Tales [ 2008 ] |
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Durée : 40.06 Style : Ambiant |
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Chronique : 11 août 2008 , réalisée par S.Y.L. | ||||
Elfes, seigneurs de guerre, complot, royaumes de rêves mystérieux, le bien nommé Kingdom Tales retrace en 12 chapitres une histoire, l’histoire de la fuite du monde réel bien trop dur vers un monde féerique, un univers pas si tranquille d’ailleurs puisque assassinat et désespoir côtoient la magie. Inspiré des légendes tirées de l’imaginaire de Tolkien (comment ça ? les elfes n’existent pas ?) et des traits d’esprits de Tim Burton, Alfirin construit son album à la manière d’un conte de fée, page par page. La trame du scénario apparaît ainsi avant chaque composition, aidant ainsi l’auditeur à pénétrer dans l’univers développé par le groupe, un peu à la manière d’un livre musical, « et au son de la clochette, il sera temps de passer à la page suivante ». Il était une fois Alfirin, un duo produisant une musique très douce, à placer sans aucun problème dans le catalogue d’un certain label bien connu de world/ambiant des pays de Loire. Sur un fond général de percussions étouffées un peu façon trip hop vient se greffer une voix claire d’une chanteuse qui chante vraiment, et qui ne gémis pas, contrairement à la tendance (passée) des groupes d’éthéreal ( avec des textes en anglais, et non en élfique). Agrémentées d’autres instruments (guitares, piano, violoncelle) les compositions peinent toutefois à dégager de réelles atmosphères différentes et vraiment adaptées à l’histoire qui suit son cours. Par exemple, le titre complètement raté « The lord of war » tente de faire rejaillir une ambiance torturée correspondant à l’épisode d’une bataille furieuse ; peine perdue, celui-ci ne met en avant que de cruelles lacunes techniques qui montrent que, si les idées sont belles et bien là, l’exécution ne suit pas toujours. Alfirin parvient cependant bien à créer une ambiance magique, tout en toucher, en particulier en début d’album, même si l’emploi abusif des clochettes façon carillon devient vite entêtant au fil de l’écoute. Un monde de rêve ? certes, mais peuplé de trahison, d’assassinat et de désespoir ; comme l’avait fait le film « Le labyrinthe de Pan », Kingdom Tales joue sur les tableaux d’une sorte de fantastique obscur, à l’image d’une outro qui se révèle être le titre le plus sombre de l’album, telle une sorte de semi « happy end ». Encore une fois, dommage que le contenu musical peine à faire ressortir cette analyse de texte. Trop imprécis et limité dans ses structures pour réellement garder l’attention en éveil, l’album s’enfonce dans un final plus brouillon et peu passionnant. Œuvre encore un peu verte, Kingdom Tale n’est pas cependant sans dégager un certain aspect expérimental à creuser et comme le dit la dernière phrase du livret… et s’il revenait ? |
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