OCTOBER FALLS The womb of primordial nature [ 2008 ] |
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Durée : 38.13 Style : Black/folk |
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Chronique : 09 août 2008 , réalisée par Oceancloud | ||||
De disques en disques, October falls développe et affine son univers et sa personnalité. Un univers ou une calme mélancolie côtoie la violence de la nature... A peine quelques mois après un « Sarastus » acoustique, October falls revient sous son incarnation métallique, pour nous offrir la suite de l'EP « The streams of the end », sorti l'année dernière et qui nous faisait découvrir un groupe méconnaissable, arborant non plus un doux manteau neigeux mais une sombre cape aux couleurs du black metal. Car il y a encore à peine un an, on ne connaissait d'October falls que sa musique folk acoustique à faire pleurer un sapin norvégien et puis M.Lehto, le géniteur de ce one man band à géométrie variable, a décidé de mêler ses amours black metal à ses guitares acoustiques. « The streams of the end » présentait donc une nouvelle facette d'October falls, à mi chemin entre Agalloch et Primordial, dans une incarnation black metal lancinante et répétitive, aux mélodies trop discrètes et pas encore assez convaincante. Après un retour aux sources sur « Sarastus » donc, « The womb of primordial nature » (full lenght cette fois, bien que plutôt court) représente le deuxième volet électrique de sa discographie. Il présente, non pas une évolution singulière, mais un réel affinage du style et de la personnalité. La où, sur « The strems of the end », les guitares acoustiques se plaçaient essentiellement en nappes d'accompagnement aux riffs ténébreux, elles trouvent ici la place de s'exprimer comme à leur habitude. L'équilibre entre parties black et atmosphères folk est sur « The womb... » nettement plus juste, October falls plaçant quelques délicats arpèges sur les intros, outros et quelques breaks bien sentis, avec la sensibilité qu'on lui connait. L'ossature metal qui constitue tout de même la majeur partie du disque, nous apporte des riffs tournoyants, glacés et répétitifs , qui associés à un chant bien black légèrement sous mixé, nous évoque avec une petite nostalgie la scène black du début des 90's. Ils sont soutenus par une rythmique impeccable, qui sait se faire lourd et inquiétante sur les mid tempo ou violente sur les parties blastées. Les mélodies sont ici plus travaillées que sur « The streams... », et se placent bien plus en avant. Répétées jusqu'à plus soif, elles imprègnent la tête et le coeur de leurs notes tristes. Et c'est là l'une des grandes forces de l'album: proposer des titres à rallonge, aux plans répétitifs et monotones sans nous ennuyer. October falls aime à ressasser ses riffs et ses mélodies, à étirer ses morceaux jusqu'à la rupture mais on parvient tout de même à rester concentrer, comme pris au piège... et de trouver ces 38 minutes bien courtes. Quelle injustice. October falls offre peut être avec « The womb of primordial nature » son disque le plus abouti et équilibré. L'atmosphère aux senteurs hivernales et boisées qui s'en dégage ne se contente plus d'exprimer la mélancolie et la solitude, mais fait preuve de force et parfois de violence, à la manière de Dame Nature. Et quelque part, cherche peut être à nous remettre à notre place de misérables humains et nous redonner de l'humilité devant celle qui nous accueille et nous nourrit. |
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