CHRONIQUES ALBUMS

Les petits gars du Kentucky NINE POUND HAMMER sont devenus en une vingtaine d'années et 11 albums - sans compter les singles , les split-CDs et autres compilations -, les piliers d'un certain rock/country aux USA. En cette belle année 2008, leur dernier méfait, intitulé "Sex, Drugs & Bill Monroe" débarque dans notre monde saturé de sons tordus, pour remettre les pendules à l'heure avec du rock pur jus, que nous ont concocté les membres fondateurs du combo, Scott Luallel (chant) et Blaine Cartwright guitariste de NASHVILL PUSSY.

Tout au long des 14 titres et des 34 minutes que dure la galette vous n'allez avoir que du bon son basique à souhait. Ici pas de plans alambiqués, pas de prise de tête sur des textes déprimants, mais du country-rock bien graisseux avec une guitare dont les riffs sont bien tranchants. La voix et rapeuse, décapante, grave par moments et criarde à d'autres, bien dans le style quoi ! Quant aux compositions, elles sont simples, accrocheuses, et la rythmique bien présente et plombée supporte l'ensemble sans faiblir. La bière et le whisky coulent à flots et arrosent évidemment le tout en nous donnant envie de taper du pied ou sur les cuisses de notre voisine.
Nous avons un très bon son garage, et automatiquement nous poussons la sono dans ses derniers retranchements, le volume devant être dans la zone rouge pour ce genre de musique bien gaillarde. Vous allez pouvoir écouter des morceaux où l'influence de ZZ TOP se fait bien sentir et puis passer à du hard-rock bien couillu, en faisant un détour sur des passages plus typés ballades country à la JONHY CASH, sans oublier des titres que l'on pourrait classer dans une catégorie "punk de cow-boys", vous me suivez ? Pour résumer le tout nous dirons que NINE POUND HAMMER envoie du pur-jus, du concret, et il n'y a pas de place pour pour le country "mod's" mais du country "rocker's", pour faire un clin d'oeil à la scène rock des 60/70's.

Vous allez me dire, mais où est l'originalité dans cette galette ? Et bien pour une fois, l'originalité on s'en fout du moment que nous prenons vraiment notre pied avec "Sex, Drugs & Bill Monroe", alors faites comme moi, écoutez jusqu'à plus soif et savourez ce pur produit du terroir Américain.