SVARTKRAFT
3 - Lord Of Vermin [ 2008 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 50.08
Style : Black Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.perish-in-light.de
  Contact groupe : http://www.myspace.com/thetruesvartkraft
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 05 août 2008 , réalisée par EVIL PRIEST
   
C’est au cœur de l’été que nous arrive l’un des albums les plus glacials de l’année : le troisième rejeton des finlandais de Svartkraft. A la simple vue du packaging, le ton est donné : l’ambiance sera glauque et underground. Livret 4 pages entièrement noir et blanc obtenu avec un contraste façon « j’ai passé cela 20 fois dans un vieux photocopieur », écritures toutes gothiques, pas de paroles ou de remerciements, bref cette sensation de sobriété antipathique ne trompe pas : on a bien affaire à un disque de pur Black Metal venu du Nord, qui arrive avec son cortège de corbeaux, de tristes paysages enneigés et de toutes ces réminiscences qui font loi dans le style depuis les années 90.
Alors, si toutes ces évocations vous parlent, si vous avez gravé le logo de Darkthrone au dos de votre perfecto et que vous êtes un nostalgique des démos cassettes underground, ruez-vous sur cet album de Svartkraft car il comblera toutes vos attentes.

Un peu d’histoire avant d’attaquer le contenu musical en tant que tel, Svartkraft a commencé en 2003 et a déjà sorti deux disques dans le passé : « II, The Twilight Vord » l’an passé et l’assez remarqué « Den Guda Pesten » en 2004. Pas de démos avant ces albums, mais ne criez pas tout de suite au scandale car l’âme qui anime la force noire (« Svartkraft », en français dans le texte) n’est autre que M. Tomi Kalliola, alias Godslayer Vassago, qui « joue » ou a aussi « joué » dans, tenez-vous bien : Azaghal, Hin-Onde, Oath Of Cirion, Valar, Vultyr, Wyrd et j’en passe une bonne dizaine au bas mot. Toutes ces formations ont un son plus ou moins proche du Black Metal ; donc inutile de préciser que notre homme a la profession dans le sang. CV impressionnant également pour son compère « JL Nockturnal », qui lui sert, depuis peu, de marteleur de fûts dans Svartkraft, puisqu’il a aussi joué pour Yearning, Nocturnal Winds et d’autres.
Venons-en maintenant au fait pour savoir ce que nous réserve « III, Lord Of Vermin. » La première vision que j’ai eue en écoutant les premières notes de ce disque, c’est celle d’une longue étendue aride et gelée. En effet, peu de groupes comme Svartkraft méritent aussi bien l’appellation de « Frosty Black Metal. » On se passera de la traduction. Bien entendu, les mordus du style auront déjà entendu cela des centaines de fois, mais le groupe le fait avec tant de sobriété et de conviction que l’exigeant auditeur y croit et a immédiatement envie de ranger « Lord Of Vermin » sur le dessus de la pile de disques.

Cette linéarité toute hivernale se meut parfois en tristes mélodies aux relents épiques, ce qui n’est pas pour déplaire, car Svartkraft évite par ce biais l’écueil des albums qui tournent en rond et finissent inévitablement par nous ennuyer. Ce n’est guère surprenant au final car les deux musiciens sont passés par Hin-Onde. (Petite digression : si vous ne connaissez pas ce groupe, de Folk / Viking Metal épique, leur 7’’ « Fiery September Fire » sorti en 1999 est hautement recommandé si vous aimez les mélodies inoubliables.)
Naturellement – et mon allusion introductive n’était pas innocente à cet égard – si l’on fait abstraction des minimes fantaisies mélodieuses que s’est permis Godslayer Vassago, ce disque est quand même très proche de la période 1992-1995 de Darkthrone.
Je vous épargnerai les poncifs servant généralement à qualifier les maîtres du genre, ils sont bien connus, mais il est incontestable que Svartkraft ressemble beaucoup à leur modèle. De toutes les façons, il est très difficile de déroger à ces grands principes en la matière.
Vous aurez donc droit :
- très rarement, à des intros aux macabres violons (« Vermins Hysteria »)
- parfois, à des titres mid-tempo bien sentis (« Dust And Bones » - à mon sens, le meilleur morceau du disque)
- très souvent à un chant criard et distant sur des riffs aux harmonies gelées et des rythmes rapides et infernaux.
Un programme classique et efficace.

Petite note qui a son importance : l’enregistrement a été réalisé dans de bonnes conditions (au grand dam des amateurs du « Lo-Fi ») ; ce qui confère à la musique un aspect moins sec et plus analogique que sur les autres sorties du genre.

Si je peux me permettre ; « la messe est dite », ceux qui exècrent le Black Metal nordique s’enfuiront en courant, les amateurs du style adoreront. Pour ma part, j’ai choisi mon camp en ne me lassant des écoutes de ce « III, Lord Of Vermin. »







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