SWALLOW THE SUN Plague Of Butterflies [ 2008 ] |
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Durée : 60.25 Style : Doom |
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Infos :EP | ||||
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Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 31 juillet 2008 , réalisée par S.Y.L. | ||||
Plus un bruit, tout là bas, au cœur de la sombre forêt, nul bruit ne vient troubler les pensées du vieil ermite, rien, mis à part le battement des ailes des papillons de nuit. Telle est l’histoire de « Plague of butterflies », nouvel Ep de Swallow the Sun, nouvel hymne profond à la solitude et au désespoir. Composé d’un seul titre de 35 minutes clairement fragmenté en trois parties distinctes, le disque s’agrémente en bonus de la démo « Out of this gloomy Night ». Le premier chapitre s’ouvre ainsi sur un océan mélodique, où la mélancolie du thème repris à la guitare se voit appuyée par la lourdeur des rythmiques, creusant immédiatement les émotions et perdant rapidement le regard de l’auditeur dans le vague. L’instant est alors on ne peut mieux choisi pour qu’apparaissent les premières lignes d’un chant clair. Entouré de quelques notes pures, simples, et d’un fond de basse, celui-ci s’élève comme une plainte lointaine et d’un coup explose dans un tremblement de terre le chant guttural, en duo avec un timbre à la teneur plus black . Une nouvelle fois, Swallow the Sun joue avec les modulations de puissance, le chant agressif faisant merveille en accompagnement des mélodies. Les vocaux (à 3 voix) sont les éléments qui se détachent effectivement le plus de cette nouvelle réalisation et parviennent ainsi bien à recréer les différentes émotions d’un homme qui serait par exemple abandonné seul, à l’image d’un deuxième chapitre beaucoup plus sombre et beaucoup plus agressif à la limite de la folie. Contrairement aux formations de doom plus « classique », le but de Swallow the Sun n’est pas de s’enfoncer au cœur d’une spirale glauque et de lenteur infinie, mais bien de jouer sur un panel plus varié d’émotions, sentiments se traduisant ainsi par des compositions riches en éléments et variées aussi bien dans leur rythme que dans leur structure, avec toujours cette idée de sentir un son monter en puissance, puis redescendre ; le dernier chapitre, plus lent (« Evael 10 :00 ») confirme cette tendance, avec des pics de mélancolie sombre s’achevant dans la douceur du clavier. Oui, il est effectivement facile de se laisser emporter dans son écriture à l’écoute de « Plague of Butterflies » tout simplement car…c’est beau. Concernant les 4 titres issus de la toute première démo, l’écoute de « The Morning never came » pourra facilement donner une indication quand à leur teneur, à savoir un doom plus « classique » dans sa forme, mais majestueux, avec ses riffs lourds, son chant death, et ses mélodies lentes et obscures. La linéarité n’a pas sa place au cœur de la musique de Swallow the Sun, ainsi, « Plague of Butterflies » pourra séduire les amateurs de doom, aussi bien que les fans de musique changeante, entre mélodies et puissance, comme Opeth par exemple. Alors certes oui, c’est du doom, mais pour cette fois, pas d’idée de suicide, on range la corde, on s’installe, se détend, et se laisse emporter. |
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