INEPSYS Zone #5 [ 2008 ] |
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Durée : 47.09 Style : Metal progressif |
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Chronique : 28 juillet 2008 , réalisée par Oceancloud | ||||
Après près de 5 ans d'existence, les toulousains d'Inepsys nous proposent enfin de découvrir leur musique sur disque, à travers cette généreuse démo intitulée « Zone #5 » qui affiche 5 titres pour 47 minutes. Là ou certains estiment que 2 morceaux de 3 minutes 30 suffisent à exposer ses capacités, Inepsys nous propose quasiment un véritable album en guise de carte de visite. Inepsys évolue donc dans les sphères d'un metal progressif certes relativement conventionnel mais plutôt efficace et bien pensé. Attention, je n'entend pas par « conventionnel » qu'Inepsys se contente de suivre bêtement la mouvance des ainés, mais a d'avantage choisi une écriture sobre et accrocheuse sans tomber dans l'excès. Pas d'expérimentations élitistes ou d'interminables démonstrations , les compos des toulousains possèdent des structures relativement complexes mais toujours cohérentes et abordables pour l'auditeur lambda, non habitué aux délires instrumentaux de certains progeux. Et même si les morceaux peuvent pour certains dépasser les 12 minutes, on ne s'ennuie pas pendant l'écoute, car on sent un gros travail de composition. Les changement de rythmes sont nombreux mais restent fluides, la recherche mélodique est toujours une des préoccupations principales autant dans les guitares que dans les claviers et les ambiances s'imbriquent les unes dans les autres sans heurts. Inepsys réussit même à faire passer beaucoup d'émotions, en travaillant le caractère mélodique des guitares et des claviers. Par exemple, « My only reason » est une power ballade très accrocheuse où les sentiments dominent, tandis que les 14 minutes de « Four walls » démontrent la qualité de composition d'Inepsys, dans des structures variées et des plans inspirés, évoquant souvent le meilleur de Dream theater. Malheureusement, certains points viennent noircir le tableau. Premièrement, le son n'est vraiment pas à la hauteur. Certes, c'est du « home made », mais cela dessert tout de même les ambitions du combo. Les guitares et surtout les claviers se retrouvent sous mixés et quasiment étouffés par la caisse claire. Cette dernière à tendance à couvrir le reste, ce qui est vraiment dommage car il faut souvent faire un effort et tendre l'oreille pour distinguer les subtilités du clavier. La basse et la grosse caisse font office de parents pauvres, car difficilement audibles. Le chant lui est mixé suffisamment en avant, mais c'est à ce niveau qu'intervient les deuxième point noir: Jeff (le chanteur) possède un timbre de voix très agréable et chante avec conviction, mais la technique fait souvent défaut, gâchant purement et simplement certains passages. Il ne semble vraiment pas très à l'aise lorsque il s'agit de monter dans les tonalités ou bien de tenir des notes longues. C'est vraiment dommage car sa tessiture est vraiment intéressante et sied parfaitement à la musique d'Inepsys. D'autant plus qu'il recherche à rendre son chant très émotionnel, parfois peut être au détriment de la note juste. Cela reste un problème essentiellement technique, qui sera je n'en doute pas gommé dès le prochain CD. Inepsys manque encore quelque peu d'expérience, mais démontre sur « Zone #5 » un bon potentiel. Avec un peu de travail et d'abnégation, aucun des points négatifs de cette album ne saurait persister. J'ai donc bon espoir pour que la prochaine livraison du quintet ne leur assure une bonne place sur la scène prog française. |
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