DARKSPACE 3 [ 2008 ] |
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Durée : 79.19 Style : Cyber Black Metal |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 27 juillet 2008 , réalisée par Decembre | ||||
Etes-vous prêts à embarquer pour plus d’une heure d’un voyage intersidéral et psychédélique aux côtés d’Aleister Crowley, Anton Szandor Lavey et Charles Manson ? Si c’est le cas, accrochez vos ceintures. Darkspace compose un black métal original, rapide et orchestral, teinté d’éléments industriels. La machine lancée, les frontières semblent de plus en plus floues, de moins en moins palpables. Ejecté dans cette oraison empreinte de folie, l’auditeur ne peut que se soumettre à la cadence infernale. Apprenez à apprécier les liens, laissez vous enfermer dans votre camisole. Les longues compositions répètent à maintes et maintes reprises les mêmes riffs. Ce que l’on pourrait reprocher à d’autres formations adoptant le même style de plan dans leurs compositions, on ne peut que l’applaudir à Darkspace. Ils auront définitivement su comment exploiter le filon de la répétition, poussé jusque dans ses retranchements. La musique est jalonnée par des claviers cosmiques, apportant aux structures leurs perverses évolutions. L’invitation au cyber voyage est décochée. Le caractère si paradoxalement aérien de l’entreprise claustrophobe et aliénante vient saper nos restes d’attaches. Le sol s’affaisse, le brasier brûle, brûle, brûle… Les capitons de votre cellule entrechoquent vos morceaux de cervelle, explosée par la dépressurisation soudaine. Dictée par une boîte à rythme aseptisée, la bande sonore créée par nos cyber suisses s’en retrouve de moins en moins humaine … de plus en plus clinique. Bientôt vous serez hypnotisés par cette capsule aux fragments si particuliers. Darkspace III s’acclimatera doucement avec vos esprits, y dressant un impressionnant flou artistique. Vous serez tellement pris dans cet album que c’est sans mal que vous viendrez au bout des 79 minutes proposées. Happé par un trou noir, l’auditeur n’a que peu de répit pour souffler tant l’album peut sembler compact et alambiqué. La musique de Darkspace dessine un tableau abstrait dont émanent de lourdes vapeurs, le souffre encombrant les bronches jusqu’à la suffocation. A mon sens, Darkspace signe là son meilleur album. En à peine quelques années d’une présence discrète au sein de la scène black métal européenne, ils ont réussi à créer une entité qui leur est très singulière. Innover dans un charnier métallique pourrissant sur lui-même n’était pas chose aisée, Darkspace l’a fait. |
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