APEIRON
The Cruel Crime [ 2008 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 17.00
Style : Mélo death
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  Contact groupe : http://www.apeironet.it http://www.myspace.com/apeiron
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 23 juillet 2008 , réalisée par EVIL PRIEST
   
Dixit Wikipedia, « l’Apeiron [serait ce] qui signifie illimité, indéfini et indéterminé, qui est le principe et l’élément de tout ce qui existe … »
Mouais, pour un nom de groupe, quand ça part dans le fumeux et le théorique comme cela, on a souvent droit au final à une formation aux prétentions démesurées qui voudrait bien être à l’origine d’un souffle nouveau dans un milieu où, il faut bien l’avouer, le mimétisme est roi. Sauf que l’originalité n’est pas la marque de fabrique du groupe italien et c’est le moins que l’on puisse dire. Sans avoir lu les autres chroniques écrites à propos de cet essai musical, je serais prêt à parier que je paraphrase mes confrères internationaux en disant que Apeiron sonne comme du In Flames / Dark Tranquillity, tant la similitude est frappante : grosse colonne vertébrale très largement enracinée dans le mélodeath suédois (vous tenez là 90% de la recette du groupe), pochette et imagerie plutôt intellectualo-modernes et chant mi écorché – mi dark urbain … Quand on a dit cela, on a presque tout dit, car je ne vois rien, au travers de ces quelques maigres 17 minutes, qui puisse être porté au crédit du groupe.

Certes, les prestations proposées, tant sur le fond que sur la forme, paraissent professionnelles, mais rien qui puisse réellement inquiéter les tenants du trône en la matière – à savoir ceux précités qui servent de modèle à nos italiens d’Apeiron …
On peut tout de même saluer l’effet visuel qu’Apeiron propose aux auditeurs (bel effort pour une autoproduction) : pressage pro, cdrom interactif, bio couleur …
Mais le rendu sonore reste tout à fait convenu. La qualité de l’enregistrement est potable – quoiqu’avec le style pratiqué, l’erreur ne pardonne pas et le rendu doit être impeccable –, la technicité des guitares est présente et certifie que l’on a bien affaire à de vrais musiciens, le duo des voix plutôt bien senti ; mais rien n’y fait, on a vraiment l’impression d’avoir gouté à cette sauce une bonne centaine de fois.
Parfois, on lorgne du côté du Metal Core, mais ce n’est guère un argument qui plaide en faveur de l’originalité, car des sorties mélodeath modernes, il y en a des pelletés dans les bacs (américains, notamment) chaque mois.
On ne peut pas non plus dire que le groupe offre un souffle nouveau en matière de complexité musicale et rythmique, car depuis l’ère de Cynic et Atheist, ce chemin a aussi été exploré par d’autres musiciens plus talentueux les uns que les autres.

Dans un domaine où le style est surpratiqué, il est inutile de vouloir rivaliser avec les monstres du genre, surtout quand on n’a pas le soutien promotionnel et financier d’une des majors du Metal (comprenez par là Century Blast ou Nuclear Media). Il est clair qu’il est impossible de boxer dans la même catégorie.
Par contre, les groupes comme Apeiron devraient profiter du marasme ambiant que connaît l’industrie du disque pour partir complètement « en live » et se permettre tous les délires que pourrait leur suggérer leur imaginaire !
En effet, quitte à ne rien vendre, quitte à perdre de l’argent (le groupe a bien dû paumer 2000 euros au bas mot sur une sortie comme celle-là – entre enregistrement, pressage et envois de disques promotionnels), autant se faire plaisir en laissant au fer rouge la marque de sa personnalité dans le paysage musical actuel.
Allez les mecs, on ne désespère pas, on se ressaisit on devient inventif, et peut-être qu’un jour ça marchera …







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