CHRONIQUES ALBUMS

Quoi de neuf au rayon boucherie chez Relapse Records ? Et bien nous avons en promotion actuellement une nouvelle galette qui vient de sortir ces jours-ci. Il s'agit de "Waves Of Human Suffering" du combo de Californie, USA, AGENDA OF SWINE. Le groupe est assez récent puisque formé en 2006, mais il comporte dans ses rangs des vieux briscards de l'extrème avec entre autres, Pete Ponitkoff de BUNUMB, Jeff Lenormand et John Gotelli de VULGAR PIGEONS, formations qui ne font pas dans la dentelle. Nous allons donc introduire dans notre boite à sons leur premier opus et vous faire part de nos commentaires.

Tout commence presque gentiment avec 30 secondes d'un mid-tempo bien lourd et puis, tout d'un coup, le ciel nous tombe sur la tête avec ce "Gethsemane" qui ouvre le carnet de bal de l'agenda de porc. Mais ce n'est rien par rapport à la suite, et avec "Lost In Apathy" on monte de plusieurs degrés sur l'échelle de Richter. Déjà avec ces deux premiers titres notre combo fait passer la bande à Barney (NAPALM DEATH) pour des enfants de choeurs Alors pour la suite je ne vous explique pas, ça blaste dans les chaumières avec la double en première ligne, les guitares rasoirs et de petits soli dans les mid-tempos acides et thrashisants qui écrasent tout sur leur passage. C'est pire qu'Attila où la politique de la terre brûlée. Pardessus tout cela, il y a la voix qui hurle telle un Tom Araya (SLAYER) sous amphétamines. Mais l'on décèle bien vite dans tout ce magma en fusion, un côté punk écorché qu'il est difficile de masquer à nos oreilles chauffées au fer rouge. Alors avec ce skeud on nous envoie un assaut sans fin de riffs monstrueux pour dénoncer et nous foutre à la figure toutes les horreurs du monde merveilleux dans lequel nous vivons. Et à mon avis tout cela est bien résumé dans le morceau intitulé "Eradication Of The Seeds Of Purity" où le frontman vomit littéralement sa rage sur un tempo lourd où les cris et gémissements lointains remplacent le chant sur un fond musical qui nous glace les veines.
Je ne terminerai pas cette analyse sans vous parler de "End Of All Ends" où la démonstration punk, dont je vous parlait au début, est la plus flagrante et claque comme un fouet dans ces 34 minutes de déflagration sonore. Les Musicos sont toujours sur la brèche et nous font assimiler leurs compos avec un savoir faire évident fait de coupures de rythmes, de riffs variés et, osons le dire, d'intermèdes assez groovy par moments. Bref l'on ne s'ennuie jamais pendant toute l'audition.

Au final "Waves OF Human Suffering" est fait pour vous plaire, oui vous qui êtes situés à l'extrémité de l'extrême et qui apprécient les déluges décibeliques de qualité où le mot bruit ne veut rien dire, mais est remplacé par les termes force, puissance, énergie et rébellion sous-jacente.