INWARD Ruins Of Inland [ 2008 ] |
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Durée : 35.54 Style : Death old school ambiant |
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Chronique : 09 juillet 2008 , réalisée par Oceancloud | ||||
« Ruins of inland » est la premier album des français d'Inward, et tout porte à croire que le chemin qui les a mené à l'objet de cette chronique fut quelque peu chaotique. Originellement paru en autoproduction en 2004, cet album attendait sa réédition par le label Aura mystique depuis près de deux ans! Qu'importe, il est aujourd'hui dans ma platine. La pochette annonce la couleur: cet album sera sombre ou ne sera pas. Oubliez la lumière, la joie, l'espoir, INWARD se nourrit des instincts les plus bas et noirs de l'humanité. Un œil sur les paroles imprègne immédiatement le lecteur de leur profond dégout de l'espèce à laquelle ils appartiennent. Misanthropie, haine, destruction semblent être les fil conducteur de cet opus dont la musique se fait la parfaite illustration. Elle prend sa source dans le death metal lourd, agressif et terriblement direct des origines, dans cette bonne vieille école des premiers Morbid angel (« Ashes of elements » notamment avec un solo Azagtothien), Death ou Bolt thrower. C'est d'ailleurs à ces derniers que l'introductif « Past » fait référence dans ces premières minutes: un riff simple, répétitif, terriblement sourd sous lequel un rythmique plombée de roulements de grosse caisse rampe inlassablement. On découvre sur ce titre l'ambiance générale de l'album à savoir une atmosphère viciée, inquiétante, ténébreuse. La deuxième partie du titre se fait rythmiquement plus légère avec des guitares plus aériennes, voire mélodieuses, mais encore plus glaciale. Une entrée en matière qui annonce du meilleur pour le reste de l'album. Effectivement, l'ambiance ne retombe jamais, on reste constamment dans un univers voilé, glauque. Les titres suivants montent même de quelques crans dans la brutalité quand les blasts font leur apparition. Si Inward s'était contenté de remettre au gout du jour le death old school, le soufflé serait vite retombé car cela reste relativement classique dans le style. La véritable grande force du duo est d'oser le mélange des genres, n'hésitant pas à insuffler de larges ouches de black torturé, de doom funéraire ou de sublimes plans atmosphérique. « Born from chaos » est sans doute le titre le plus représentatif de cette variété: voix à la limite du black, blasts terrassants et surtout des breaks mélodiques au timbre glacial (qui n'auraient pas dépareiller sur les vieux Katatonia), à vous congeler le sang. Ce genre de touches atmos se retrouve fréquemment au long des titres, pour atteindre son apogée sur l'enchainement: fin de « Fallen godman »/ »Ashes of humanity »/ « ... » ou la brutalité d'Inward se mut en finesse atmosphérique dans des mélodies mélancoliques entre funeral doom suicidaire et post rock nostalgique. Derrière ses atours brutaux et misanthropiques, « Ruins of inland » s'avère être un album particulièrement intelligent et évolutif. Rassemblant le meilleur de plusieurs horizons, cet opus marquera sans aucun doute les esprits par son climat envoutant et sa capacité à renouveler un genre trop souvent sclérosé par l'immobilisme. |
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