THE PSYKE PROJECT
Apnea [ 2008 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : NC
Style : Post-hardcore
  Infos :
  Contact label : http://www.lifeforcerecords.com
  Contact groupe : http://www.thepsykeproject.com http://www.myspace.com/thepsykeproject
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 25 juin 2008 , réalisée par Oceancloud
   
Après 2 albums passés relativement inaperçus par chez nous mais leur ayant apporté une jolie réputation dans leurs contrées (avec nomination aux Danish metal awards 2005, rien que ça...), les danois de The psyke project nous offrent cette année leur troisième album. « Apnea », ou l'illustration du chaos organisé...

Prenant sa source dans le post hardcore cher aux illustres Isis ou Neurosis, The psyke project a visiblement opté pour la facette la plus sombre et brutale du genre. Les quatre danois à la psyché passablement dérangés insufflent une rage inouïe à leur musique: rythmiques épileptiques, riffs ultra lourd et gras, vocaux hurlés à la limite de la rupture se mélangent en un maelström intense et violent qui secoue les neurones. Entre influences hardcore et punk, la brutalité déversée sur l'album donne souvent un résultat quasi bordélique, comme sur le terrassant « Panic », mais qui reste toujours parfaitement maitrisé et canalisé. Le talent des musiciens sur ce point est indéniable mais on pourrait craindre que l'album finisse par être linéaire et se mordre la queue dans une surenchère de puissance et de plans débridés. S'il est un peu vrai que le chant de damné de Martin Nielskov finit par irriter quelques peu le tympan, il n'en est heureusement rien des compositions de The psyke project dans leur ensemble car elles parviennent malgré leur brutalité à véhiculer beaucoup d'émotions.
Que ce soit par le biais de passages plus légers et aérés (« I get paralysed ») ou dissimulés parmi des riffs d'une rare lourdeur (le répétitif et écrasant crescendo de « Jugganata ») ou même sur une plage atmosphérique saisissante aux influences Radiohead (« Not in my time »), les danois parviennent sur chaque titre à faire sortir une part de beauté du chaos, obligeant l'auditeur à retenir son souffle l'espace de quelques instants, comme pour mieux s'immerger à nouveau dans son magma sonore pour en ressortir haletant, suppliant une gorgée d'air frais...
Peut être est ce là la signification du titre « Apnea », allez savoir.

Dans tous les cas, cet album sous ses aspects rugueux et désorganisés, recèle bien des trésors mélodiques que je vous encourage à aller chercher, malgré l'effort que cela demande. The psyke project a toutes les cartes en mains pour s'imposer durablement parmi les pointures du style, le prochain album devrait pouvoir le confirmer.







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