DANTESCO
Pagano [ 2008 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 67.26
Style : Heavy-metal folk
  Infos :
  Contact label : http://www.cruzdelsurmusic.com
  Contact groupe : http://www.metalhordes.com/godless/dantesco_welcome.html http://www.myspace.com/dantescoepico
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 19 juin 2008 , réalisée par GOHR
   
DANTESCO, avec ce second opus intitulé « Pagano » s’écarte clairement des sentiers battus du Heavy-métal au profit d’une musique beaucoup plus personnelle. Cette dernière se distingue du reste de la scène métal par un attachement très fort au folklore hispanique. Si vous n’aimez par la musique folklorique n’allez pas plus loin, DANTESCO n’est pas fait pour vous.

Avant d’expliciter les singularités propres de DANTESCO, définissons ses points communs avec le reste du monde Heavy. Tout d’abord, leur musique repose sur une section rythmique forte. Cette dernière est assez lourde, inspirée par les vieux noms du genre et rendue assez fluide par la bonne utilisation du duo basse/batterie. La basse est particulièrement intéressante puisqu’elle est autant vectrice de rythme que de mélodie, citons « La ultima vista de grendel », où sa polyvalence accompagne d’un bout à l’autre la chanson.
La batterie, quant à elle, est un bel exemple d’efficacité, proposant pas mal de roulements et de variantes. Son seul défaut, à la rigueur, est qu’elle aurait mérité d’être un peu rehaussée. Le jeu de guitare, quant à lui, tente de s’éloigner d’un Heavy traditionnel, bien qu’il y ait des indéniables réminiscences classiques. Cela s’entend notamment au niveau des plans les plus violents, avec un son Heavy assez typé années quatre-vingts, non sans évoquer CANDLEMASS. En revanche, dès que les guitares tombent dans les parties plus lead, les gammes et mélodies hispaniques sont de sortie, c’est ainsi que les deux solos de « Por tu santo amor » ont plus à envier au folklore qu’à JUDAS PRIEST.

D’ailleurs, on peut se poser la question de savoir si parfois le groupe ne s’inspire pas, pour ne pas dire « plagie », certains airs du folklore méditerranéen. Peu importe, dans le fond : le travail est fait avec brio. Un dernier élément vient singulariser le son de DANTESCO, à savoir le chant d’opéra, le vocaliste ne proposant presque jamais rien de Heavy (les rares envolés Heavy peuvent rappeler Ian Gillam). Ce parti pris, vraiment risqué, s’avère plutôt réussi. Cela contribue, d’une part au folklore, les textes étant en espagnol et cela donne, d’autre part aux chansons une certaine singularité.
En revanche un élément assez désagréable est lorsque deux voix d’opéra sont superposées, on peut alors avoir l’impression que le groupe en fait trop. L’effet double voix avec un chant Heavy passe relativement bien, mais il arrive par moment que DANTESCO frise à ce niveau là le surdosage. Ce problème du chant résume donc le problème de l’album : comment sortir des sentiers battus tout en proposant une musique de qualité ?

La question reste en suspend. Quoiqu’il en soit, DANTESCO propose un album réussi et forcément original. Par contre, plusieurs écoutes sont nécessaires pour y pénétrer totalement afin de pouvoir le savourer à sa juste valeur. Le côté hermétique vient aussi du fait que les chansons sont longues, en général entre six et neuf minutes.







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