MALNATT La Voce Dei Morti [ 2008 ] |
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Durée : 45.55 Style : Black Metal / Folk |
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Chronique : 17 juin 2008 , réalisée par EVIL PRIEST | ||||
Malnàtt est un véritable OVNI sur le paysage Black Metal européen. Déjà, ses membres ont le sens de l’humour assez développé … Lisez un peu les déclarations du groupe – si vous les trouvez en anglais – c’est assez frais et intéressant, souvent à la croisée de la dérision et de la provoc’. Musicalement, Malnàtt est tout aussi décalé. L’univers de ce groupe italien est particulier, indescriptible et inclassable. D’une chanson à l’autre, ils ont la faculté de mettre en musique des atmosphères résolument différentes. Explications. Depuis 1999, la base du son de Malnàtt vient de la scène de cette même époque ; à savoir construite autour d’un Black Metal mélodieux, avec des claviers et des chants féminins. A certains égards, on n’est pas si loin des premiers Dimmu Borgir, époque Stormblast notamment. Mais nos sinistres guignols italiens ne se sont pas arrêtés là car une grande partie de leur musique vient aussi du folk / acoustique, qui n’est pas ici utilisé comme un artifice mais bien comme un élément constitutif des compositions. Cela donne beaucoup de relief et de couleur à leur musique qui devient, par ce fait, très organique et imprévisible. C’est notamment par ce biais que Malnàtt se dégage de la grande majorité des groupes du genre et arrive à accoucher d’une œuvre originale. Je n’ai pas réussi à obtenir beaucoup d’informations sur la conception de cet album (Malnàtt étant très centré sur son pays natal, les données sont souvent en italien), mais je serais prêt à parier qu’ils utilisent des cuivres sur certains passages. Un résultat qui atteint le but recherché : la crasse sonore (Malnàtt signifiant souillure dans leur patois local). En fermant les yeux, on se voit déambuler dans les rues de Bologne, par une nuit moite du XIVe siècle où la peste est à la fête. Nous avons donc affaire à un groupe unique, décadent et cultivé, qui porte en lui un héritage musical typiquement européen et doucement nihiliste. La démarche me fait un peu penser à celle de Notre Dame, en plus sérieux tout de même. Une troublante expérience qui a retenu toute mon attention au cours de ces quelques 45 minutes. |
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