CHRONIQUES ALBUMS

Originaires de Dijon où le groupe fut créé en 2002, In Free Structure (IFS) après avoir balancé un EP et un maxi, décide de passer à la vitesse supérieur en nous proposant cette fois ci un album, complètement autoproduit. Et autant vous le dire tout de suite, nous avons là un groupe qui se donne les moyens d’arriver à la hauteur de leurs ambitions…

Déjà en proposant un Artwork soigné, qu’il s’agisse de la pochette ou du livret où toutes les paroles (avec quelques passages en Français) sont d’ailleurs présentes. Au niveau de la quantité, nous sommes servis aussi puisque là où la plupart se contentent de proposer 10 titres (voir 9 ou 8, de plus en plus fréquemment ces derniers temps), IFS nous balance direct 12 morceaux dans la gueule, et sans tricher qui plus est, car outre une petite « interlude » en milieu d’album, pas d’intro ou de outro destiné à faire miroiter des morceaux fictifs… Enfin niveau production, là aussi les moyens ont été mis en œuvre puisque ce CD rivalise sans problème avec la moyenne des productions que l’on trouve dans les bacs.
Mais bref venons en au fait, ou plutôt à la musique, car après tout avoir des ambitions, tout le monde sait le faire, s’en donner les moyens on trouve déjà moins de candidats, et quand à ce qui est de réunir ces 2 conditions et de faire en plus de la bonne musique, il ne reste plus beaucoup de monde. Manque de pot, IFS se la joue de prime à bord très dans l’air du temps, on aurait vite fait de jeter une oreille distraite en se disant que ce n’est qu’un groupe de metalcore de plus comme on en voit des tonnes ces derniers mois… Grossière erreur, car ce groupe là a su se créer une identité propre, à force d’expérimenter les mélanges de styles aussi variés que le Death, le Thrash, le Hardcore et même parfois le Néo métal. Le tout amené avec des structures progressives et intelligentes, qui réussissent à capter l’attention, qu’il s’agisse de certains refrains qui ne vont pas tarder à hanter vos esprit ou de ces couplets dévastateurs où le groupe dévoile davantage son côté technique. D’un bon niveau d’ailleurs, car très inventif d’une part (je pense notamment à certains rythmes de batterie originaux et subtilement intégrés) et relativement bien exécuté d’autre part (des riffs de guitares/basse très Death/Thrash dans l’approche). Les oreilles expertes décèleront toutefois quelques passages moins fluides que d’autres, mais qu’importe l’ensemble est efficace et puis ça laisse place à une certaine marge de progression pour l’avenir du groupe. Ils peuvent déjà se vanter d’avoir développer leur propre identité musicale dans un style où l’originalité n’est pas vraiment de rigueur et rien que pour ça on les remercie.

Un premier album qui sonne comme un air de réussite pour IFS puisque la quantité égale ici la qualité. Rien à jeter et d’ailleurs je vais m’en remettre encore un petit coup dans les oreilles pour le plaisir. A soutenir urgemment!