CHRONIQUES ALBUMS

Voici DOCTOR LIVINGSTONE, qui sort sa nouvelle galette. Mais qu'est-ce que les allumés de Montpellier, nous ont encore concocté, avec "Notes Du Paradis", pour nous percer les tympans ? DOCTOR LIVINGSTONE, après avoir inondé le marché du terrorisme sonore, avec des démos, un EP en 2004, un album en 2005, essaye donc par l'entremise de son dernier méfait, de nous faire entrer de force dans son monde de musicalité violente. Lorsque l'on sait que des membres d'ILLEGAL PROCESS et de MOSHPIT, font partie du combo, nous craignons le pire, avant l'écoute de ce nouvel opus.

Nos craintes se révèlent bien fondées, car dès les premiers assauts de ce hardcore ultra-violent qui éructe des enceintes de notre chaine à musique, nous sommes collés au plafond. Et nous ne sommes pas près de retomber, avec les 12 titres, enregistrés sur le CD. Car on nous envoie ici, un déluge sonore, entrecoupé d'averses de grêle nous défonçant la toiture. Des samples, nous agacent les oreilles en fond d'écran, et coupent aussi les morceaux, pour mettre en "stand by" les vocaux écorchés du hurleur attitré. Au premier abord, les compositions paraissent anarchiques, mais ce n'est pas le qualificatif adéquat, car tout va dans un certain sens, dans une même voie où les membres du groupe, se serrent les coudes, pardon, entremêlent comme il faut les instruments de torture dans la chambre des décibels. Dans les morceaux, un certain humour est au rendez-vous, mais cet humour est souvent acide et décapant (pléonasme es-tu là ?). Pendant la grosse demi-heure d'écoute de ces effluves sonores, vous allez rester dans un état de stress comateux, et vous aller bien apprécier, ou à contrario, stopper la machine, ce sera selon votre état mental du moment. Après tout ce "bla-bla", vous voulez sûrement avoir un peu de concret, quelques points de repère, pour y voir un peu plus clair, c'est normal. Alors nous allons dire que parmi les influences ressenties, le premier groupe à nous venir à l'esprit, c'est KICKBACK, mais en moins métal, ensuite nous pensons à DILLINGER ESCAPE PLAN, en moins rock n' roll, et enfin, nous avons CONVERGE, en moins indus.

Voilà, si avec tout ça, vous n'avez pas encore compris de quoi l'on voulait parler ici, on ne peut plus rien pour vous. Malgré une production pas toujours à la hauteur, cette rondelle vaut bien le détour, et nous sommes sûrs que pas mal d'écervelés de tous poils, voudront se la procurer.