LAUREN HARRIS
Calm Before The Storm [ 2008 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 47.09
Style : Rock/pop
  Infos :
  Contact label : http://www.demolitionrecords.com
  Contact groupe : http://www.myspace.com/laurenharrisuk
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 06 juin 2008 , réalisée par Oceancloud
   
Aujourd'hui, lecteur, rien que pour toi, voici une démonstration par l'exemple de la vieille théorie qui dit « être le fils/fille de..., ça aide! ». Peut on affirmer en toute honnêteté que des gens comme David Hallyday ou Benjamin Castaldi, sans leur « avantageuse » filiation, auraient réussi à percer par leur seul talent et/ou charisme? Je peux désormais ajouter sans remords Lauren Harris à cette liste. Ce nom ne vous dit rien? Cherchez bien...

Bravo aux deux du fond! Lauren est bien la fille de Steve, le dieu du tagada-tagada, fondateur d'Iron Maiden, un des groupes les plus influents de l'histoire du metal. La charmante (ça, on ne peut pas lui retirer...) demoiselle, née la même année que le chef d'oeuvre qu'est « Powerslave », a donc hérité de son papa le goût de la musique. Malheureusement, pas du heavy metal, semble t-il... Elle a préféré se lancer dans une voie (hard) rock/pop mélodique, dont on pourrait presque débattre sur la présence dans les pages de notre webzine. Parce que franchement, là, on touche le fond.
Explications: après avoir assuré les premières parties de Within temptation ou Iron Maiden (tiens, coïncidence), la miss s'était façonné une certaine réputation, entre ceux qui louaient ses qualités de front woman et les autres qui conspuaient sa musique peu adaptée à de telles premières parties. Consciencieux, je partais tout de même sans à priori sur le travail de la donzelle. Le CD entre les mains, étude méthodique visuelle avant de passer à l'auditif et première constations: jamais personne n'achetera ce CD pour sa pochette. Une simple photo de Lauren (pas très avantageuse) sur un ciel estampillé Photoshop, une police de caractère digne d'une compilation « Route 66 » ou « Guitar legend vol.14 »... Impersonnelle et repoussante comme c'est pas permis, rien que la pochette ne donne pas très envie. Je retourne donc l'objet pour zieuter les titres: deuxième nausée. Les titres semblent avoir été écrit par une lycéenne romantique au niveau d'anglais bien mais pas top. « Ton tour », « Du bas vers le haut », « Tu dis », « Depeche toi »... depuis Lorie, on a rarement fait plus profond et recherché. Les choses s'engagent mal, mais je tente le coup quand même.

Et là c'est le drame: Lauren, si jolie qu'elle soit, n'a aucun talent particulier pour le chant, sa voie ne possédant ni un timbre renversant ni un charisme démesuré. Elle chante, c'est tout. C'est au mieux monocorde et dénué d'émotions et au pire totalement insupportable, formaté et commun. Sur « Your turn », j'ai crû entendre une Avril Lavigne en manque de vitamine C. Moral en berne, j'espérai que la noyade serait évitée grâce à un talent de composition hérité du Papa. Re-drame. Le rock/pop mélodique sirupeux et bon enfant pratiqué est déjà en lui même plutôt désuet et sujet à sourires moqueurs, mais les compositions sont en plus d'une banalité navrante, c'est plat, éculé et parfaitement inefficace. Tout manque cruellement de punch et d'accroche. De riffs transparents en solos téléphonés, rien ne fonctionne véritablement. Plus l'album déroule, plus on s'enfonce dans les abysse de la créativité en passant de titres rock faussement musclés, d'autres plus mélodiques aux penchants pop sucrée pour atteindre l'apogée du ridicule sur une ballade baveuse au refrain d'une désolante mièvrerie. Même la reprise d'UFO, « Natural thing » se retrouve vidée de tout intérêt avec ce chant si pauvre en feeling et cette interprétation sans style.
Allez, si, un peu de positivisme quand même: ça joue bien, c'est carré et bien mis en place, la prod est plutôt bonne et le refrain de « You say », bien qu'aussi mièvre que le reste, possède une certaine accroche au bout de quelques écoutes...ailleurs, ce n'est qu'un immense vide artistique et créatif. Notons également que pour la première fois de sa vie, Steve Harris a joué sur un album qui n'est pas de Maiden en apparaissant sur trois titres de cet album...enfin il paraît, parce qu'il s'est fait aussi transparent que le talent de sa fille (j'suis p'tet un peu rude, là).

J'arrête ici mon argumentation à boulet rouge. Vous l'aurez compris, ma déception est grande, la supercherie trop énorme. J'ai vraiment souffert pour aller jusqu'au bout de ce CD. Il m'a rarement été donné d'être aussi rebuté à l'écoute d'un album de rock, mais cette fois, l'effet fût immédiat. Aussi, je me repose encore la question: aurait elle été signée si elle avait porté un autre patronyme? Allez, Steve, va donc secouer la gamine et fait lui écouter de nouveau « Powerslave »...ça lui donnera peut être des idées pour la suite.







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