CHRONIQUES ALBUMS

Austin Texas, voilà d’où je viens ! Un coin des états unis où il fait bon vivre pour peu que vous soyez un Américain pure souche, habitué aux chaleurs torrides toute l’année - ou presque - de cet état et par-dessus tout à la bière chaude, qui détruira une à une les parties les plus sensibles de votre cerveau déjà largement ramolli par la sono que distille un bar miteux de la 10 ième rue, ou bon nombre de « bikers » aiment à se rencontrer autour de la patronne la belle Jenny, aux seins aussi démesurés que la grosse caisse du groupe qui joue ce soir ! Les étranges The Sword ….

Voilà comment en quelques lignes nous pourrions définir les images, les sensations, qu’inspire le nouvel opus « Gods of the Earth » de nos amis texans. Certes celui-ci reste dans la même lignée que son prédécesseur « ages of Winters » à savoir un stoner sludge saturé en gras, prompt à boucher toute les artères du premier rednek qui se présente, à ceci près qu’en 2008 les quatre coquins du désert ont progressé dans tous les domaines et ont réussi à enrayer les petits soucis d’approximations qui gâchaient un peu la fête par le passé. Tout est bien en place maintenant et comme dirait tout bon chevelu qui se respecte sa « défouraille » sévère du tricot !!! La voix de John D Cronise, cette voix incroyablement proche du grand maître Ozzy Osbourne a gagné en puissance et surtout en personnalité pour devenir une des plus intéressantes du circuit ! L’élève n’est plus très loin de dépasser le vieillissant professeur, mention donc très spéciale au monsieur qui justifie à lui tout seul l’achat de cette petite rondelle brûlante comme une anite hémorroïdaire (ami de la poésie bonsoir ) !
Affûté comme un rasoir The Sword l’est assurément et impressionne vraiment pas sa justesse, sa précision dans sa capacité à rendre l’atmosphère irrespirable en quelques minutes, le temps de quelques notes diaboliques, onduleuses à souhait.

Ce petit coté outrancier et sexuel que l’on ne retrouve plus que dans ce style si peu connu et pourtant indispensable à la scène. Il est vrai que la production de bonne facture très typée 70’s comme souvent apporte sa pierre à l’édifice, et incite l’auditeur au voyage, tout comme le son qui vous l’aurez deviné n’est pas là pour compter fleurette, mais bien pour annihiler toute résistance d’une oreille encore vierge ! Attention au dégât en particulier si vous êtes sensible au basse sous accordée et autres percussions sauvages …
Une bien belle surprise ! C’est un peu le slogan marketing que nous pourrions utiliser ici, car même si les anciens travaux nous remplissaient d’espoir, il restait encore beaucoup de chemin à faire pour entrevoir la première marche du podium ! Notamment arriver à se débarrasser de l’encombrante influence Black Sabbath ! Et bien c’est chose faite et haut la main par-dessus le marché !

Tout en finesse The Sword réussi à s’imposer là où personne ne les attendait aussi rapidement, à l’heure actuelle c’est une belle performance !
A recommander à tous les amateurs de Vrai Rock ! Pas spécialement attiré par l’originalité à tout prix mais bien au talent brut. Indéniablement à suivre de près …