CHRONIQUES ALBUMS

Depuis quelque temps déjà, nous assistons à un revival thrash, un thrash qui n'a jamais disparu, mais s'est bien transformé pourrait-on dire au fil des ans et des apports d'autres styles. Du côté des anciens groupes précurseurs de la Bay Aera, tels Exodus, Testament ou Overkill, on remonte au créneau avec de bonnes sorties ces dernières années. Et puis les vieux briscards côtoient les jeunes loups qui veulent en découdre aussi, en reprenant les riffs, les attitudes et les gimmicks de leurs aînés. C'est dans cette jeune mouvance que nous trouvons les thrashers Californiens HATCHET, qui nous balancent aujourd'hui leur premier effort "Awating Evil" deux ans à peine après leur formation.

Un album "essai", d'entrée sur un label comme Metal Blade, c'est bizarre ! Il semblerait que chaque label veuille avoir dans son catalogue un combo de thrash new-school, profitant de cette vague "revival". Mais allons écouter ce qui nous est proposé dans cette galette. Mauvaise impression à la vue de l'artwork de couverture du CD, dont le dessin est très simpliste et de fort mauvais gôut. Une fois la touche "play" du lecteur CD enfoncée, arrive à nos oreille un premier titre curieux, une intro instrumentale avec guitares acoustiques. Est-ce l'annonce d'une tempête ? Oui, en effet, cette intro passée, cela va être le déluge pendant 42 minutes. Nous avons des compos très "speedées", des avalanches de soli déchaînés et inspirés par les maitres du Heavy comme Maiden, Judas ou Manowar.
La voix se fait tantôt aigue, tantôt écorchée. Nous avons une quinzaine - au moins - de riffs à la minute. La batterie, un peu en retrait a souvent du mal à suivre. Quelques approximations se font sentir ici ou là, mais qu'importe on est thrash ou on ne l'est pas, c'est l'énergie qui prime. Et si au milieu du groupe trône un bon "branleur de manche", cela ne fait pas tout évidemment. On en rajoute une couche en reprenant en chœur des hymnes guerriers qui tombent un peu comme "un cheveu sur la soupe", mais qu'importe nous sommes jeunes et nous allons tout casser !

Ici pas de grosse mèche sur le front, on affiche le look des années 80, avec perfecto et tee-shirts bien saignants. Oui mais la musique dans tout cela, où est-elle, me direz-vous ? L'important est de savoir ce que l'on veut dirais-je, revival ou pas, à vous de choisir.
Les fils et petits fils spirituels de la mouvance des années 80/89 sont là, alors qu'allez vous en faire ? Les laisser s'exprimer ou les boycotter ? Pour ma part, il est évident de continuer à écouter les vieux groupes légendaires, les maitres du genre. Et d'un autre côté il faut donner une chance à ces nouveaux combos qui apportent du sang neuf à notre cher métal, qui se renouvèle sans cesse.