FORTERESSE Les Hivers De Notre Epoque [ 2008 ] |
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Durée : 40.09 Style : Ambient Black Metal |
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EMOTION |
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Chronique : 17 mai 2008 , réalisée par Decembre | ||||
Oubliés les discours de flammes et de lys, de sang et de volonté ! Après avoir mis au monde un album et un ep aux discutables tendances nationalisto-patriotiques, le duo derrière Forteresse revient avec « Les Hivers De Notre Epoque ». Comme son nom l’indique, il ne sera plus question d’idéologie, mais bien d’un hommage aux hivers du froid pays qu’est le Canada. Passée cette relative bonne nouvelle – oui car comme mon webzine, j’aime pas tellement que la musique soit politisée -, c’est avec joie qu’on découvre le packaging. Un livret très soigné, tout en nuances de gris et de blancs, n’offrant de la couleur qu’à la précieuse impression dorée des textes. Pour illustrer les textes extraits de la collection des poètes canadiens Emile Nelligan et d’Albert Lozeau, ils ont choisi certaines œuvres du peintre canadien Cornelius Krieghoff ; tout un programme, bien ancré dans les traditions. Niveau musique ce sont 40 minutes d’un black métal ambiant froid et sans caractère… le seul que l’on puisse lui imputer est son fort penchant traditionaliste. Certes cette musique n’est pas désagréable et plutôt bien produite, mais il en faut plus pour nous émouvoir. Cet hommage à leurs racines reste une longue suite de riffs aux tempéraments appauvris par l’âge, usant leur reste de vigueur dans les unions consanguines, ne pouvant alors nous offrir qu’une âpre sensation d’atavisme. Et si encore il avait été délectable, comme les autres sorties sur Sepulchral Productions … mais ici l’hérédité burzumesque typique 90’s ne prend forme que sous les traits de vieilles branches féodales souffreteuses et ennuyeuses. De cette musique décolorée n’émane que l’impression d’un vu et revu. Et pourtant … les textes d’Emile Nelligan et d’Albert Lozeau sont bien écrits, mais plus hurlés que chantés ou lus par Athros. A moins d’avoir le livret sous les yeux tout du long – et encore-, c’est avec difficulté qu’on suivra le fil des poésies. Alors que ce concept est bien plus louable que ceux fouillés par le passé, Forteresse et « Les Hivers De Notre Epoque » semblent mourir d’épuisement. Aucun souvenir ne reste après si ce n’est celui d’un témoignage aux outils séduisants mais à la musique et au chant inadaptés et insuffisants. A conseiller aux fans inconditionnels des Burzum ou Nargaroth et aux traditionalistes canadiens - bien entendu. |
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