CHRONIQUES ALBUMS

Les vannes du flot Hardcore/Metal US, ne sont pas encore fermées, loin de là. Et l'on reçoit régulièrement de nouvelles galettes, dans le style, qui viennent s'empiler, sans que la lumière d'un renouveau puisse nous éclairer enfin. Alors peut-être que ce sera pour aujourd'hui avec le combo Américain du Michigan, RED I FLIGHT, qui nous livre son premier album "The Years". Creé en 2002, RED I FLIGHT est toujours sur la route, et a partagé au fil des ans, la scène avec les Deftones, The Black Dahlia Murder et Every Time I Die, du beau monde en tous cas. La formation s'est fait remarquée par Victory Records qui sort donc "The Years". Nous nous empressons d'introduire le CD dans le tiroir à musique, et c'est parti !

Au bout d'une poignée de minutes, rien ne sort d'exceptionnel de cette galette. Arrivé au quatrième morceau, c'est toujours le plat émotionnel sur l'electro- cardiogramme. Et puis, nous attendons vainement une étincelle qui mettra enfin le feu à la poudrière. Las, nous voici à l'écoute du 10ème et dernier titre, et la surprise n'est pas au rendez-vous. Je dirais même que ce fut éprouvant de supporter ces 37 minutes vraiment sinistres, c'est le mot. En fait, vous voulez sûrement en savoir plus sur le contenu de cette "oeuvre", c'est votre droit, et c'est mon devoir de tout vous raconter. Alors, tant pis pour vous chers lecteurs de notre webzine préféré. Si vous connaissez les groupes "Once Nothing", "Officer Down" ou encore "Exosus", vous pouvez déjà faire un certain rapprochement pour vous donner une idée. Mais ici, avec RED I FLIGHT on tombe bien bas. Si, au minimum, nous avions une hardcore/metal avec de gros riffs qui alternent avec des complaintes d'adolescents, ce serai déjà pas mal, OK ! Mais dans le cas présent nous n'avons à nous mettre dans les oreilles, que des compositions complètement destructurées. Chaque musicien à l'air de jouer dans son coin et, à certains moments c'est presque de la cacophonie avec des semblants de mosh-parts râtés. Nous reconnaissons aussi des arpèges néo-classiques qui veulent essayer d'introduire un peu de variété mélodique mais qui n'ont "ni queue ni tête". Même la voix n'arrive pas à nous titiller les neurones, ça ressemble plus à un mur de lamentation qu'à des envolées rageuses pleines d'énergie core. J'ai rarement vécu une audition aussi stressante, c'est vous dire !

Si vous voulez être dégouté du métalcore, c'est bien simple, vous écoutez "The Years" en boucle pendant une soirée, vous verrez le résultat, c'est une bonne thérapie. Quant à moi, je vous laisse, et je vais de ce pas me laver les oreilles avec HATEBREED et le dernier CATARACT.