MAR DE GRISES Draining The Waterheart [ 2008 ] |
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Durée : 64.14 Style : Doom progressif |
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Infos :existe une version limitée digipack A5, accompagné d'un CD bonus | ||||
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Chronique : 14 mai 2008 , réalisée par Oceancloud | ||||
Le Chili n'est pas véritablement réputé pour ses groupes de metal, encore moins pour sa scène doom. Originaire de ces lointaines contrées, Mar de grises, qui aura mis 4 ans a accoucher du successeur de « The tatterdemalion express », risque bien d'inverser la tendance grâce à « Draining the waterheart », où le son funeste de leur doom trouve de nouveaux échos progressifs rafraichissants. A l'écoute de ce nouvel opus, on se dit que ces 4 années de labeur n'auront pas été vaines, Mar de grises ayant réussi à repousser ses propres frontières stylistiques. De doom il est toujours question, bien sûr. De fort belle manière d'ailleurs, les chiliens maîtrisant parfaitement l'exercice de la rythmique écrasante et du riff souterrain. A elle seule, leur facette doom/death mélancolique sait éveiller les sentiments les plus sombres de l'esprit et mérite l'interêt des amateurs. Seulement voilà, la créativité du combo ne s'arrête pas là. Tout au long des compositions qui s'étirent langoureusement (entre 6 et 13 minutes) les chiliens développent des ambiances prenantes, les nourrissant de passages atmosphériques magnifiques à base d'arpèges légers mais constamment sur la brèche de la dépression. L'ombre est toujours présente, même sous jacente, par le biais de bruitages inquiétants ou de sombres lignes de basses. Entre influences progressives parfois jazzy et plages planantes aux atours post rock, comme l'interlude dérangeant « Fantasia », Mar de grises joue sur les contrastes: la tension émotionnelle est omniprésente, tantôt colérique, tantôt calme mais jamais tout à fait sereine. A tout moment l'auditeur est baigné dans un bain aussi délicat que douloureux, dans lequel les instants de sérénité ne le sont jamais vraiment. « Draining the waterheart » est de ces albums que l'on écoute par curiosité et vers lequel on revient par nécessité, comme une thérapie, tellement les mélodies pénètrent le subconscient pour effleurer la corde sensible. A la fois abyssal et aérien, Mar de grises impose un ton résolument progressif à son doom mélancolique. Ceux qui connaissaient déjà le groupe avec « The tatterdemalion express » ne regretteront plus ces 4 ans d'attente, richement récompensés par cet album savoureux. Pour les autres, ne loupez pas l'occasion de découvrir le son des chiliens. |
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