CHRONIQUES ALBUMS

THE DEADWALK! ça vous dit quelque chose? C'est un groupe italien qui possède déjà dix ans d'existence, et qui se classe dans un répertoire hardcore. Du moins sur le papier, pour ma part, il est clair que je les classerai dans un registre un peu différent: celui du punkcore.

Et voilà pour fêter leur première décennie, ils sortent leur quatrième opus: "Raging Wolves". Dès la première écoute, j'ai eu l'impression d'avoir pris un coup de vieux! Faisons une petite remontée à ma préadolescence, avant que je n'atteigne les plus belles années, et sûrement terrible pour mes parents: celle de l'âge ingrat! (Enfin pour certain ça ne paraîtra pas si vieux…) Il y a pratiquement une quinzaine d'année un groupe de punk a fait fureur en sortant son fameux album "Smash"! Bien entendu je parle de The Offspring. Le rapport? Tout simplement en écoutant cette galette, j'ai l'impression de revenir dix en arrière où le phénomène punk californien avait pris son essor avec The Offspring ou encore Bad Religion sur les devants de scène: un punk énervé, que certain classé même à l'époque comme du punkcore. THE DEADWALK! a pris une machine à remonter le temps et bien qu'il y ait une présence plus abondante de solo, c'est dur de les démarquer de cette vague qui à l'heure actuelle semble rangé au placard.
L'album est très ancré dans l'esprit début année 90. Que ça soit par le côté punk, que l'approche rap sur "Eat Me Right No". Une voix qui est loin de sonner juste, mais cela ne dérange outre mesure, si on se place dans le contexte "be rock'n'roll". Des riffs qui sont tout droit pompés sur Dexter Holland, une ligne de basse simpliste… Comme je l'avais mentionné ce qui les différentie, c'est peut-être cet apport plus technique avec les solos, et certains passages plus travaillés et mélodiques.
Même si niveau technique et production, on n'a pas grand-chose à reprocher: à savoir pas de décalage entre les instruments, le mixage est très correct; on aurait pu espérer un album avec plus de pêche dans l'interprétation et moins de linéarité dans les compositions. Cet album aurait pu faire sensation si The Offspring n'était pas passé avant… On a un goût amer de déjà vu… et immanquablement cela nous paraît bien fade!